dr. D. Fehér Zsuzsa -Párdányi klára szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 3. szám (Budapest, 1961)

Dans ses recherches il avait une réelle prédilection pour l'orfèvrerie hongroise. József Hampel (1849—1913) était professeur d'ar­chéologie à l'Université de Budapest et conservateur de la collection archéologique du Musée National Hongrois. Chargé de la rédaction du Bulletin d'archéologie, il y fit entrer aussi des études relatives à l'histoire de l'art propre­ment dite. Dans ses ouvrages il s'occupait avant tout des monuments datant de l'époque de la conquête du pays et s'intéressait aussi à l'histoire du travail en filigrane en Hongrie. Arnold Ipolyi (1823—1886), sans se mêler aux artistes de l'époque, ce que sa haute dignité ecclésiastique ne lui permettait pas, exerçait une influence considérable sur la vie artistique de son pays. Il avait réuni une belle collec­tion de peintures dont il fit don au Musée National en 1872, publia de nombreuses études sur les problèmes de l'art, surtout sur la peinture du trecento, l'architecture et l'orfèvrerie du moyen âge. Cette revue sommaire des plus éminents spécialistes hongrois de l'époque nous permet de conclure que nos savants s'occupaient principalement de l'art des époques très éloignées de la leur. Ce sont la Renaissance et l'or­fèvrerie du XVI e siècle qui les intéressaient encore. Ils n'avaient aucune envie de connaître des tendances plus modernes. Et cela n'était pas dû au hasard. Gusztáv 66. Une illustration de la revue Képzőművészeti Szemle. (Revue des Beaux-Arts). Illusztráció a Képzőművészeti Szemle clmû lapból. Keleti, n'écrivait-il pas en 1870: «... depuis des siècles, les arts sont en décadence. . . C'est l'époque du malaise où régnent le mauvais goût et les tendances fausses ...» Cette critique sévère visait le baroque que nos critiques d'art et nos revues s'entêtaient à ignorer. Il n'est pas facile de découvrir les motifs de ce mépris. On aurait tort de les chercher, comme on serait tenté de le faire, dans une animosité naturelle à l'égard des Habsbourg même si cette supposition paraissait justifiée par le fait que le style baroque, emprunté à Vienne, s'était répandu chez nous après la libération du pays de l'oppression ottomane. On ne peut parler en effet d'une animosité générale envers l'Autriche et contre tout ce qui nous vient d'elle, puisque la bourgeoisie hongroise en plein développement après le compromis austro —hongrois, se réjouissait du renou­veau de prospérité dû à l'essor du capitalisme et ne son­geait nullement à repousser l'établissement de bons rap­ports commerciaux avec le pays voisin. Il est vrai qu'il serait aussi faux de mettre dans le même sac la bour­geoisie de fraîche date traçant les avenues et construisant les palais, et ce Bulletin de l'Académie, de belle apparence, distingué, d'un niveau élevé, mais très fermé. L'art utilisé dans la vie quotidienne ne repoussait point le style baroque, il l'employait même sous sa forme renouvelée et c'est justement cette vogue qui a permis à l'Académie muni­choise et à Gyula Benczúr de s'imposer au public sans rivalités. Mais ce style baroque mis à la mode n'avait rien de commun avec le monde savant officiel. Károly Lyka rapporte un trait bien caractéristique de la mentalité de l'époque en disant qu'il était impossible d'obtenir une bourse d'études pour Paris parce qu'en haut lieu on voulait préserver les jeunes artistes de la contagion des «influences hypormodornes» . Les milieux dirigeants étaient mani­festement conservateurs ! De 1872 à 1896 parut en Hongrie une revue d'architec­ture, la Bauzeitung für Ungarn d'Eduard Kornhoffer. Elle s'occupait davantage de problèmes techniques que de l'art de la construction et des question de l'urbanisme. Son principal mérite consiste en cela qu'il faisait connaître en détail et discutait les plans de toute nouvelle construc­tion importante dans cette première époque du développe­ment de la capitale hongroise. Elle reproduisait des plans, donnait les prix des terrains ce qui nous permet encore aujourd'hui de suivre de près l'agrandissement de la ville. Ce sont également des buts pratiques que Péter Bausák poursuivait avec son hebdomadaire bilingue (hongrois­allemand), le Journal artistique et industriel de Budapest, publié chaque dimanche, avec des illustrations, en avril et en mai 1878 et cessant de paraître après son huitième numéro. La revue ne se lassait pas de contribuer au déve-

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