dr. D. Fehér Zsuzsa - Kabay Éva szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 2. szám (Budapest, 1960)

beauté ; elles sont exaltées par les couleurs, par le bleu frais d'un ciel souriant de printemps, par l'éclat d'un tapis de verdure, par la pompe mirifique des miliers et des miliers de fleurs des champs. Quelle lumière, quelle splendeur et quelle gaieté dans ce tableau ! Même les ombres sont animées, le brillant de leur vert foncé tirant sur le bleu, leur donne une place de choix dans cette orchestration de couleurs. Pour finir, Miklós Rajnai cite un jugement de Márton Horváth : « Son appartenance sociale a empêché ce grand peintre de se mettre, par le sujet même de ses tableaux, à l'avant de la lutte de classes comme l'avait fait Munkácsy. Chez lui l'esprit invincible du progrès se manifeste dans l'accord des couleurs, dans la composition, dans l'atmosphère de ses oeuvres, dans la représentation optimiste de la vie humaine. Mais tous ses tableaux font partie de notre patrimoine au même titre que les tableaux accusateurs de Mun­kácsy embrassant ouvertement la cause du peuple. » Par ces fragments nous avons voulu illustrer la carrière du Déjeuner sur Vherbe, provoquant au début des critiques désobligeantes, suivies plus tard de critiques élogieuses et suscitant à la fin une glorifica­tion générale. Inspirés par ce chef-d'oeuvre que d'écrivains furent obligés de saisir la plume et de la mettre au service du vrai, du beau et du nouveau ! Que d'écrivains prirent des ailes, trouvèrent des idées originales, des images frappantes parce que cette oeuvre les avait touchés jusqu'au fond de l'âme, leur communiquant la sérénité d'un homme supérieur! Tout en retraçant la carrière du Déjeuner, notre étude montre aussi l'évolution du goût artistique. U y eut un temps où les ravissantes robes colorées des dames du Déjeuner étaient prises pour des taches roses et blanches, où le critique ressentait des coliques à la vue des couleurs intenses, où le Déjeuner, venant après le Faune et la nymphe forçant l'admiration, était considéré comme la preuve de l'épuisement du 29. Claude Monet (1840-1926): Déjeuner sur l'herbe. 1800. Monet, Claude (1840-1926) : Reggeli a szabadban. 1866.

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