dr. D. Fehér Zsuzsa - Pásztói Margil szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 1. szám (Budapest, 1959)
21. Gyula Derkovits (1894 1934): Autoportrait à la mitre. 192:j. Derkovits Gyula (1894-1934): i'üspöksüveges önarckép. 1923. lo cadavre du « noyé » et la foule qui se presse autour de lui évoquent la disparition de la République hongroise des Conseils. La scène apocalyptique de la « Fuite » rappelle la grande guerre exterminatrice. (Fig. 23.) Le pathétique des formes en mouvement tourmenté et l'éclat étouffé des couleurs incandescentes sont presque grotesques mais correspondent, d'une façon précise, à ce que l'artiste voulait dire. C'est un art romantique et expressif. Il trahit une certaine influence de l'expressionnisme allemand mais se différencie essentiellement de celui des peintres comme Franz Marc, Campcndonk, Woske, Kokoska ou Chagall. Ces derniers ont perdu pied, la réalité leur a échappé. Partis d'un spiritualisme mystique, ils ont frayé le chemin au surréalisme, voie de rêve hantée de fantômes effrayants. Par contre, Derkovits a continué, même dans ses oeuvres de cette époque, de «parler» toujours de la réalité sanglante