dr. D. Fehér Zsuzsa - Pásztói Margil szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 1. szám (Budapest, 1959)
8. László Paál (1845-1879): Chemin dans le hois, l'aál László (1846 -1879): Erdői út. 1876. En vérité, László Mednyánszky lui non plus ne risque pas de perdre à une comparaison avec ses contemporains occidentaux. Il est entendu que ses oeuvres laites à la va-vite ne doivent pas être prises en considération, mais parmi ses paysages sombres, mystérieux, aussi bien que parmi les tableaux de la série bouleversante qu'il a consacrée aux déchus de la société, il s'en rencontre plusieurs qui peuvent le représenter dignement dans la compétition artistique des nations européennes. (Fig. 108.) On pourrait penser peut-être que la peinture hongroise de nos temps ne nous offre pas d'artistes d'une si grande classe. Bien au contraire ! Nous avons notre Gyula Derkovits qui par ses oeuvres mûres dépasse de loin l'art du prolétariat de l'Occident, car il se distingue parmi les artistes traitant les mêmes sujets non seulement par ses idées mais aussi par son talent créateur de nouvelles formes picturales. Où pourrait-on trouver un coloris pareil au sien, une composition aussi serrée que la sienne: Il appartient, lui aussi, à ces artistes visionnaires hongrois qui forcent les spectateurs de leurs oeuvres à accepter leur manière de voir singulière et indépendante. Et si nous sommes là, n'oublions pas József Egry dont les tableaux représentant l'ultratransfiguration de la réalité peuvent bien entrer, eux aussi, en ligne do compte. Nous ne connaissons pas de peintre qui ait peint avec; cette force entraînante le tourbillonnement de la lumière engloutissant tout, ait représenté d'une manière aussi impétueuse que lui, l'espace et l'objet se fondant l'un dans l'autre.