Technikatörténeti szemle 11. (1979)

TANULMÁNYOK - Makkai László: L'apport de l'Europe orientale a l'évolution des moyens de transport: cheval - étrier - char

chariots mésopotamiens du IIIe millénaire avant notre éré avec des roues antérieures d'un moindre diamétre que celles postérieures ayant toutefois des essieux avant immobiles. Sóit le moindre diamétre des roues antérieures une precondition d’un essieu pivotant, ne nous fournit pás quandméme la certitude qu’il s’agit d’un pareil essieu. On a également supposé que la présence des palonniers sóit une preuve d’un essieu avant mobile. Les palonniers, accessoires indispensables de l’attelage médiával emprunté aux peuples nomades, sont des barres traversiéres souplement fixées au corps ou ä l’essieu avant du chariot auxquelles les chevaux sont attelés. Puisque les palonniers peuvent étre atta- chés également á l’essieu mobile et immobile, ils n’indiquent en sói ni la pré­sence ni le manque d’un essieu pivotant.19 II y a pourtant quelques accessoires de l’essieu avant mobile dönt la rep- résentiation nous fournit plus de certitude de ce qu’il s’agit d’un essieu pivo­tant. L’une est la sassoire, une barre fixée transversalement ä l’extrémité four- chue du timon pour en assurer le glissement sous la perche. L’autre est le re- doublement des palonniers, c’est-á-dire l’insertion d’une barre traversiére, pa- ralléle ä l’essieu avant dönt les extrémités sont fixées de cette barre á laquelle se rattachent les palonniers particuliers des chevaux attelés. La premiére représentation connue d’une sassoire accompagnée du redoublement des pa­lonniers se trouve dans un manuscrit allemand du XIIIe siécle, la deuxiéme dans un manuscrit franqais du XVe siécle, toutefois sans l’indication de la liaison des extrémités de l’essieu avant ä la barre traversiére en question.20 Selon ma connaissance les illustrations les plus anciennes qui reflétent de maniére pré- cise la construction d’un essieu avant mobile, y compris la jonction des extré­mités de l’essieu avant á la barre traversiére, tirent leur origine de la Hongrie et remontent au dernier quart du XVe siécle.21 Cela ne veut pas dire que l’essieu avant mobile sóit une invention hong- roise. Manque de sources plus nombreuses et plus claires la question de son origine demeure pour le moment pendante. Toutefois on peut approcher la solution sinon du cőté des détails, á plus forte raison partant de la totalité, c’est-á-dire de la structure des communications médiévales. La mérne voie fut suivie par Mme. Marjorie Boyer, auteur de la contribution la plus importante sur le théme en question.22 Aprés avoir constaté que les sources écrites et iconographiques ne fournissent pas l’évidence d’un essieu avant mobile qu’aprés le milieu du XIVe siécle, eile suppose quand mérne que cette innovation eűt été introduce en Europe occidentale au moins dés le XIIIe siécle oú la mention des chariots á quatre roues devient de plus en plus fréquente. Or un chariot á quatre roues n’est réellement praticable aux longues distances qu’ayant un essieu avant mobile. Le faible de cette argumentation est la mise á l’écart du fait indiscutable que des chariots á quatre roues avaient circulé pendant les quatre millénaires antérieures au XIIIe siécle sans avoir un essieu pivotant. Ils étaient praticables mérne aux distances considérables, seulement ils couraient lentement et ils étaient contraints aux grandes courbes en prenant le tournant, d’oú leur trac­tion par boeufs ou par chevaux á sang froid. II est vrai que l’augmentation du volume des marchandises transportées emporta de plus en plus le remplacement de la charrette par le chariot d’une double ou triple capacité de chargement, mais la contrainte d’introduire l’essieu avant mobile ne se présenta qu’avec le besoin d’une vitesse accrue. L’indice le plus certain de ce tournant est la mise au second plan des chevaux á sang froid par ceux de sang chaud ce qui 79

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