Eugene de Radisics: Guide du Musée Georges Ráth (Budapest, 1906)
8 AVANT-PROPOS aussi qu’il ne voudrait accepter d’autre indemnité qu’une rente viagére pour sa veuve, je ne vis done, en consequence, qu’un seul but ä poursuivre: conserver la collection au pays. Or, comrae le gouvernement était decidé, en principe, ä acquérir l’héritage artistique laissé par Georges Ráth, je parvins ä obtenir de la veuve l'autorisation d’engager des pourparlers avec l’état, lesquels devaient aboutir ä I’acquisition définitive de la célébre collection. Je me mis aussitöt ä l’oeuvre. J’avais déjá commencé d’en dresser 1’inventaire lorsqu’un jour, c’était le 26 Décembre 1905, Mme Ráth m’aborda, pour m’annoncer qu’elle avait pris la détermination d’offrir la collection ä la nation. Elle me dit, en outre, que si nous tenions ä conserver 1’ensemble tel qu’il existait, eile serait disposée ä nous céder la villa ainsi que le mobilier, au prix qu’on lui en avait offert, mais sans 1’ameublement. C’est alors que, sur la proposition de Mr Georges de Lukáts ancien Ministre des Cultes et de l’lnstruction publique, le gouvernement, ému de cette générosité inattendue et patriotique, accepta avec enthousiasme le don si gracieusement oflFert; et, sans retard, se rendit acquéreur de la villa. Dans l’acte de cession passé entre le gouvernement et la veuve, une clause spéciale y fut introduite sur la demande expresse de cette derniére. Cette clause mentionnait le désir forme! que la collection serait désormais une unité indivisible et porterait le nom de Musée Georges Ráth; que celui-ci serait ouvert au public et son administration confiée, a perpétuité, au Musée des Arts décoratifs auquel il serait annexé. En quelques jours tout fut régié et je pris possession du nouveau musée. Je terminals l’inventaire dönt la partié contenant la descripcion des tableaux a été fourni par le Musée des Beaux-arts, et notamment par Mr Simeon Meller