Le costume Hongrois a travers les siecles (Budapest, 1938)
vers le bas ; leur ceinture se trouve à le taille. Sur la robe du roi et sur celles de ses preux cuirassés à l’occidentale les ceintures s’abaissent sur les hanches. Tous ces habits se ferment partie par, une grande agrafe sur la poitrine, partie avec des boutons ou bien on repliait ses deux ailes l’une sur l’autre et ce n’était que la ceinture qui tenait le tout ensemble. Sur l’illustration cette dernière forme est représentée par une ligne oblique qui va du milieu du cou jusqu’à l’emmanchure gauche et — comme continuation de cette ligne —• par la fente verticale sous la ceinture. Ce costume de caractère oriental ne figure pas seulement sur le frontispice mais aussi sur plusieurs scènes (comme sur celle du couronnement d’André I, roi de Hongrie) où l’enlumineur avait l’intention de faire ressortir particulièrement le caractère hongrois des personnages. Le bonnet à fourrure du personnage le plus proche du roi, les pièces semblables aux bonnets en peau d’agneau bien connues des costumes hongrois populaires et se .trouvant souvent sur les autres illustrations et enfin les petits bonnets ronds à dessin de côtes de melon sont aussi d’origine orientale. Nous pouvons présumer de quelques données de l’époque arpadienne et de quelques autres postérieures, datant de l’époque des rois de dynasties diverses, figurant toutes sur les miniatures de la Chronique Enluminée, que chez les Hongrois (de temps en temps ou bien continûment) un habit national de caractère oriental était aussi en usage. Attendu que, selon les trouvailles archéologiques, l’armure comme les objets faisant partie de l’habillement étaient, en Hongrie, à partir de l’époque de Saint Etienne (premier roi de Hongrie, 1001—1038) jusqu’au dernier quart du XVe siècle, pour ainsi dire sans exception de caractère occidental, il est à supposer que cet habit de caractère oriental n’ait eu, dans la vie des Hongrois chrétiens du moyen âge, qu'un rôle plutôt occasionnel. Le développement du costume hongrois oriental à partir du XVIe siècle nous est déjà bien connu. Depuis cette époque nous avons à notre disposition de plus en plus d’images et même quelques pièces de vêtements originales. La défense contre la tactique des Turcs nécessita la réception de l’armure, de l’équipement et du costume de ceux-ci. Il est probable que, durant une époque, le costume du soldat hongrois et du turc eut été totalement égal, sauf que le Hongrois ne portait pas de turban. Le costume de caractère oriental, en devenant l’habit hongrois répandu