Weiner Mihályné szerk.: Az Iparművészeti Múzeum Évkönyvei 12. (Budapest, 1970)
IPARMŰVÉSZETI MÚZEUM — MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS - László, Emőke: „Chione tuée par Diane". Remarques relatives a la tapisserie française du Musée des Arts Décoratifs
autres (ainsi le crâne plat du garçon agenouillé dans le fond, le coude désossé de Chione). Tout cela prouve que le maître exécutant la tapisserie en question, ne possédait pas à fond la technique brillante en dessin qui caractérise de baroque. Aussi le fond de la scène montre-t-il quelques différences. Tandisque la tapisserie de Vienne montre un horizon bordé par une forêt, nous trouvons à celle de Budapest un édifice à étages, orné de colonne. Mais, malgré ces imperfections et ces différences, nous pouvons affirmer avec certitude que la tapisserie de Chione à Budapest est un chef d'oeuvre plus beau et plus unique celle de Vienne. Sur notre tapisserie, l'agrandissement de la figure de Diane, la gradation de la lumière modérée, de même que la suite des grandes surfaces couvertes d'ombre ou baignées de lumière, unies d'une manière logique, rendent la disposition de la composition plus claire. Le maître qui l'avait fabriquée avait, par ce fait, surpassé sans doute le maître routine de la grande série, de même que par la plus grande beauté des têtes et par la manière décorative dont il représente les vêtements (surtout ceux de Chione) et la végétation. L'harmonie modérée des couleurs de notre tapissier ont dominée par le vert, le vert bleuâtre, et le vert jaunâtre. Nous ne trouvons d'autres couleurs qu'aux vêtements (ceux de Chione et de Daedalion montrent des nuances bordeaux et bleus et ceux des deux enfants sont bleus et jaunes). Dans l'harmonie des couleurs mesurée consiste une des cause de la beauté de notre tapisserie. A base de tout ce que nous venons de dire, nous pouvons constater quela tapisserie conservée dans notre musée et représentant la mort de Chione. avait été effectués à base d'un dessin de Toussaint Dubreuil, en France et au cours des première lustres du XVII e siècle. Les suites connues jusqu'à nos jours, de même que les pièces détachées, 11 auxquelles appartient notre tapisserie, peuvent être attribuées sans exception à l'atelier de François de la Planche et de Marc de Coomans. Un seul retissage postérieur de la tenture de Diane nous est connu, c'est la manufacture de Saint-Pétersbourg qui en avait fait la copie, entre 1742—1750. 12 La bordure de ces tapisseries est ornée de coquillages. Mais la matière, le tissage de notre tapisserie et la manière dont le sujet en est représenté, excluent toute possibilité de supposer cette tapisserie appartenant à cette série. La question de l'identification du maître est par contre plus compliquée. A la bordure de la tapisserie de Vienne, représentant de mythe de Chione, les monogrammes de maîtres FM et TH sont clairement lisibles. L'inventaire de la manufacture 13 qui nous est conservé, nous instruit exactement du rôle des différents maîtres. En général, les monogrammes qu'on trouve aux tapisserie, désignent des entrepreneurs de seconde main qui possèdent eux mêmes un atelier. Filips de Maecht et son élève Hans Taye sont par exemple directeurs du plus grand atelier de la manufacture Planche —Coomans universellement connu sous le nom de « boutique d'or ». Cet atelier travaillait sur treize métiers. De notre analyse qui est relative à la tapisserie de Budapest, nous pouvons U P. e. des pièces parues dans les collections de L. Bernheimer, Ch. Langaard, Wanamaker et dans des ventes différentes. 12 Göbel: Oeuvre citée. Teil III. Band II. 241. 13 Göbel: Oeuvre citée. Teil II. Band I. 81.