Weiner Mihályné szerk.: Az Iparművészeti Múzeum Évkönyvei 12. (Budapest, 1970)
IPARMŰVÉSZETI MÚZEUM — MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS - László, Emőke: „Chione tuée par Diane". Remarques relatives a la tapisserie française du Musée des Arts Décoratifs
fond et rend en même temps sensible la profondeur de l'espace. Les créateurs réussissent à réaliser une bonne disposition dans l'espace de la scène représentée, par le contraste de la lumière et de l'ombre consciement employé (par exemple: Le châtiment des pâtres de Lykie). Les gestes des personnages dirigés des uns vers les autres, servent le même but. Quelques exceptions mises à part, ces gestes se dirigent toujours vers l'espace et ils ne sont pas parallèles au plan de l'image. Par exemple, dans la scène où Diane se vante, ou dans les cas de la figure d'un des paysans de Lykie. Chaque pièce de la série est caractérisée par cette manière de la composition qui est la propre du baroque naissant, et qui a pour base la progression des lignes en arc large et, en même temps, elle met en rapport les personnages par leurs mouvements et psychologiquement. La végétation qui compose le fond des scènes est très minutieusement représentée par les tapissiers, en ce qui concerne le dessin et les couleurs. La pensée fondamentale fournie par la littérature, le programme de toute la tenture ont pour base les « Métamorphoses » d'Ovide. C'est dans le Livre XI de cette oeuvre que se trouve le récit représenté par la tapisserie du Musée des Arts Décoratifs: « Forsitan hanc volucrem, rapto quae vivit et omnes Terret aves, semper pennas habuisse putetis. Vir fuit et tanta est animi constantia, quantum Frater erat belloque ferox ad vimque paratus, Nomine Daedalion . . . Nata erat huic Chione, quae dotatissima forma Mille procos habuit, bis septem nubilis annis. Forte revertentes Phoebus Maiaque creatus, 111e suis Delphis, hic vertice Cylleneo Videre hanc pariter, pariter traxere calorem. Quid peperisse duos et dis placuisse duobus Et forti genitore et progenitore comanti Esse satam prodest? an obest quoque gloria m ultis? Obfuit huic certe, quae se praeferre Dianae Sustinuit, faciemque deae culpavit at üli Ira ferox mota est, « factis » que « placebimus » inquit. Nec mora, curvavit cornu, nervoque sagittam Inpulit, et meritam traiecit harundine linguam. Lingua facet nec vox temptataque verba sequuntur, Conantemque loqui cum sanguine vita reliquit. Quae pater haud aliter, quam cautes murmura ponti Accipit, et natam delamentatur ademptam Effugit ergo omnes, veloxque cupidine leti Vertice Parnasi potitur, miseratus Apollo, Cum se Daedalion saxo misisset ab alto fecit avem . .. » 9 9 Ovidius: Metamorphoses. Libri XI. 291—345.