Weiner Mihályné szerk.: Az Iparművészeti Múzeum Évkönyvei 7. (Budapest, 1964)

IPARMŰVÉSZETI MÚZEUM — MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS - Tasnádiné Marik Klára: A faenzai Ferniani műhely fajanszai gyűjteményünkben

FAÏENCES DE LA MANUFACTURE FERNIANI DE FAENZA DANS LA COLLECTION DU MUSÉE Les recherches récentes pour les manufactures de faïence italienne du XVIII e siècle, nous permis d'attribuer certaines pièces de notre collection à la manufacture Ferniani. Cette manufacture, qui avait fonctionné sans interruption de 1693 à 1893, fut établie par le comte Carlo Annibale Ferniani. Sans doute dans un esprit de mercantilisme, le comte acheta la petite faïencerie d' Artemisia Cavina Grossi et son époux Lodovico Tonducci, pour y mettre à profit l'ancien éclat du nom de Faenza, en produisant des faïences artistiques à la mode contem­poraine. Pendant assez longtemps — jusqu'à la fin des années 1770 — les faïences sont peint aux couleurs traditionnelles grand feu, vu que la manu­facture n' a pas su maîtriser la technique petit feu, à la manière de la porcelaine. Mais avec ce peinture grand feu — surtout avec l'ensemble spéciale de deux teintes : le mangan brun-violet et le vert — les faïenciers italiens ont réussi un effet de coloris d'une harmonie exquise sur les faïences baroque tard et du rococo. Vers la fin des années 70, la manufacture ne peut plus soutenir la con­currence des porcelaines et des faïenceries qui ont produise les faïences poly­chromes. Nous connaissons le document, dans laquelle Pio Sangiorgio, agent de la manufacture Ferniani à la foire de Senigallia en 1777, rapport que pas une seule pièce décorée grand feu n'a pu être vendue. C'est vers cette époque que se fait remarquer à Faenza Gaspar Germain, né à Holies en Hongrie, spécialisé dans la Manufacture Impériale et Royale de son lieu natale, qui est appelé Gasparo Germano dans les sources italiennes. Il ranime la production par l'introduction de la dorure et de la peinture polychrome à la manière de la porcelaine. Après deux ans à peine, Germain quitte la manufacture Ferniani — c'est bien probable qu'en raison de l'ombrage qu'il donnait aux anciens peint­res — et retourne en Hongrie. Son activité permet d'établir un lien d'une part entre le trumeau en faïence, dimension meuble, produit à Faenza (dans la col­lection des comtes Ferniani à Casagrande) et d'autre part entre le berceau, également de dimension mobilier, fait à Holies fin du XVIII e siècle (Musée des Arts Décoratifs, Budapest), ainsi que les coffrets de bijou conçus dans la forme d'écritoires à la manufacture de faïence de Tata. La mention répété du «vitriolo di Ungheria» dans les recettes de coloris composées par Luigi Bennini à Faenza en 1790, est encore une preuve de l'empreinte qu'a laissée son activité. Notre musée conserve deux bustes en faïence, de grandes dimensions, peints dans le style Robbia, représentations allégoriques de l'été et de l'au­tomne, que nous attribuons à Rafaelé Collina Graziani ou son frère engagés dans l'atelier Ferniani vers 1870. Les statues ornaient l'une des pavillons de l'Exposition Nationale de Budapest en 1885.

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