Weiner Mihályné szerk.: Az Iparművészeti Múzeum Évkönyvei 7. (Budapest, 1964)
IPARMŰVÉSZETI MÚZEUM — MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS - Szabolcsi, Hedvig: Deux commodes Transition des ateliers d'Oeben et de Riesener
On retrouve une marqueterie analogue sur une chiffonnière non signée, datant des années autour de 1770 dont la frise sur la ceinture consiste en une bande de méandres décorée de bois vert. 15 Une commode signée de Leleu présente une marqueterie et une structure semblables, mais des bronzes différents 16 et on rencontre ce type de marqueterie aussi sur d'autres meubles de Leleu, par exemple sur un secrétaire. 17 Mais on voit une marqueterie analogue aussi sur un bureau signé de Simon Oeben à cette différence près que le motif floral est absent dans les rhambes. 18 Parmi les bronzes l'un des plus caractéristiques est la frise de grecques, un motif employé dans le même cercle d'ébénistes. Elle est présente, comme bronze, par exemple, sur une table de style Louis XVI tardif, signée par Leleu, 19 en marqueterie, sur une commode, 20 et également comme marqueterie sur le rang supérieur des tiroirs d'une console-desserte, portant l'estampille de J. F. Oeben, meuble que les spécialistes considèrent comme une oeuvre de Riesener, exécutée après la mort d'Oeben (entre 1763 et 1767) et signée du nom d'Oeben. 21 Les chutes en forme de tête de bélier se rencontrent le plus tôt sur les commodes Transition d'Oeben. Par exemple, sur une commode d'Oeben datant des années 1760, on voit des bronzes identiques à tête de bélier et une frise de grecques. 22 Le type de bronze à tête de bélier était plus tard assez répandu. A notre avis ce motif est parti de l'atelier d'Oeben. Toutefois, en continuant à analyser les montures de bronze, c'est toujours au même cercle que nous aboutissons. Nous citerons comme exemple des bronzes ornant les genoux des pieds de notre commode, les bronzes identiques d'une commode de Riesener, 23 les sabots correspondent à ceux d'une commode d'Oeben datée vers 17 6 0 , 24 et à ceux d'une commode de Riesener, exécutée en 1775 et provenant de Sèvres, du ,,Cabinet du Roi". 25 Donc, notre commode présente une forme Transition caractéristique, le type des années 1760—1765. Par rapport à la commode précédente, attribuée à l'atelier d'Oeben, sur celle-ci les reminiscences Louis XV ont déjà complètement disparues et les motifs ornementaux tendent vers le classicisme. La structure montre une forme créée par Oeben et la marqueterie se retrouve, quant à son caractère, chez Oeben également. 26 Les analogies proches de la marqueterie se rencontrent toutes dans le cercle des élèves d'Oeben. En énumérant les analogies, nous avons cité les noms de Riesener, Leleu, Simon Oeben et P. Denizot, et à l'exception de 15 Janneau, Guilleaume : Le meuble léger en France. Paris, 1952. Pl. 139. Musée Nissim de Camondo. Paris. 56 Kjellberg, Pierre: Leleu, le plus grand ébéniste français sous Louis XVI. Connaissance des Arts, Mai 1962, p. 58, fig. 4. 17 Kjellberg : op. cit. p. 58, fig. 2. 38 Brackett: op. cit. p. 19, M 56, fig. 30. 19 Janneau: Le meuble léger... Pl. 171. Coll. Mlle Rémy. 20 Kjellberg : op. cit. p. 58, fig. 1. 21 A la recherche des vrais Oeben. Ibid. Coll. Mlle Rémy. 22 A la recherche des vrais Oeben. Ibid. p. 36, fig. 5, p. 61, fig. 18. 23 Champeaux : op. cit. Coll. de M. Léon Fould. 24 A la recherche des vrais Oeben, Ibid. p. 40. Coll. Etienne Levy. 25 Verlet, Pierre : Möbel von J. H. Riesener. Darmstadt, s.d. fig. 23. Sèvres, Musée Céramique. 26 Le décor intérieur de marqueterie d'une table liseuse. Connaissance des Arts, Sept. 1960, p. 35.