Weiner Mihályné szerk.: Az Iparművészeti Múzeum Évkönyvei 6. (Budapest, 1963)
IPARMŰVÉSZETI MÚZEUM - MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS - Somogyi, Árpád: L'Exposition d'orfevrerie et de l'art du métal
Parmi les tapis exposés clans le groupe des tapis de Perse sont visibles deux fragments d'un intérêt historique. Selon la tradition, l'un, datant du XVI e siècle, provient de Samarkand, du mausolée de Timour Lenk. L'autre tapis «polonais» appartenait à Jean Sobieski, roi de Pologne (1674—1696) qui l'a reçu en cadeau d'un prince de l'Asie Centrale. Malheureusement ce n'est qu'un fragment, mais même son état actuel permet de nous imaginer — quoique ses ornements en or et en argent soient usés — sa beauté originale et son dessin finement tracé. Le troisième tapis de Perse, pièce remarquable, peut être classé dans le groupe «à animaux». Etant un fragment il ne peut concourir avec le tapis de même genre du musée de Vienne, mais il a sans aucun doute procuré jadis une très haute appréciation pour son dessinateur. Nous nous sommes efforcés de présenter les tapis dans un milieu répondant à leur destination, c'est pourquoi nous y avons installé un intérieur bourgeois et une tente illustrant l'entourage de l'homme nomade. En même temps que les tapis, nous avons exposés des céramiques, des textiles, des meubles d'un décor et provenance identiques avec le dessin des tapis des mêmes régions, pour prouver que le trésor des motifs figurant sur les tapis n'est pas isolé, mais qu'il marque le caractère général de l'art de la région. Une tentative nouvelle est de faire, parallèlement à l'aménagement de l'exposition, l'analyse chimique des tapis; examen important permettant de préciser la topographie, la technique, l'âge et la matière colorante. En nettoyant et conservant les tapis nous nous sommes efforcés de rendre l'effet esthétique de leur état original. EDIT EGYED L'EXPOSITION D'ORFÈVRERIE ET DE L'ART DU MÉTAL L'exposition embrasse le plus beau matériel de la collection du Musée des Arts Décoratifs. Environ deux mille objets sont disposés dans une galerie longue de 125 mètres. Les visiteurs font connaissance tout d'abord avec les monuments de la chaudronnerie, de la bronzerie et de l'art des étainiers. Les monuments du moyen-âge sont représentés par un choix d'oeuvres d'art sacré hongrois, par quelques calices de cuivre d'une forme caractéristique, doré au feu, quelques reliquaires en cuivre, aquamaniles de bronze fondu, et lipsanothèques. Dans cette partie figurent des corpus de crucifix de l'époque romane, dont l'attitude des bras est légèrement en V ou absolument horizontale, caractéristique des corpus médiévaux hongrois. La lipsanothèque de Moderno, exécutée d'après le dessin de Michel-Ange, est d'un beau travail. L'art des bronziers Renaissance est excellement mis en valeur par les belles statuettes de bronze italiennes de la collection où figurent les oeuvres d'excellents maîtres, tels que Nicolo Roccatagliata, Giovanni da Bologna et Riccio. Les monuments de la chaudronnerie et de l'art du bronze de l'âge baroque ne sont jusqu'à présent pas suffisamment représentés dans la collection du Musée. Répondant à l'intention des autorités d'enrichir les musées, nous avons envisagé des achats essentiels; l'acquisition dépendant de ces objets est bien