Dobrovits Aladár szerk.: Az Iparművészeti Múzeum Évkönyvei 5. (Budapest, 1962)

IPARMŰVÉSZETI MÚZEUM - MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS - Ivánfy Balogh, Sára: Les principes de Joseph Rippl-Rónai sur l'art décoratif — d'apres quelques-unes de ses lettres inédites

SÁRA IVÁNFY BALOGH LES PRINCIPES DE JOSEPH RIPPL-RÓNAI SUR L'ART DÉCORATIF — D'APRÈS QUELQUES­UNES DE SES LETTRES INÉDITES Les travaux de classement effectués dans les archives du Musée des Arts Décoratifs ont permis d'accéder aux quelques lettres de Rippl-Rónai que conservait ce musée. Nous en publions celles qui peuvent être intéressantes au point de vue des recherches du domaine des arts décoratifs et qui ne man­queront non plus d'éveiller l'attention de ceux qui étudient l'oeuvre de Rippl­Rónai. Ces lettres, dont plus d'une constitue une véritable dissertation sur les buts de l'art, révèlent les vives aspirations de Rippl-Rónai à exercer son talent sur le plan des arts décoratifs. Cependant la publication de quelques détails de la correspondance, échangée entre le Ministère des Cultes et de l'Instruction Publique et Jenő Radisics, le directeur du Musée des Arts Décoratifs de l'époque, sur les travaux de l'artiste n'est pas non plus dénuée d'intérêt, ne serait ce qu'au point de vue de l'aspect qu'offrait, au tournant du siècle, l'appréciation artistique de ces aspirations et de ces travaux. Parmi les tendances artistiques qui s'affrontaient à cette époque, Rippl-Rónai « commença à établir selon sa conviction à soi son propre style individuel »­1 Sans faire de compromis pour assurer sa réussite, et fidèle à ses idéaux comme à ses principes, il trouva le moyen de faire pénétrer l'art dans la vie par le milieu qu'il avait créé lui­même. Il suivit courageusement sa devise qui était d'exprimer de nouvelles aspirations sous une nouvelle forme, et de suivre des voies jusqu'ici inexplorées en artiste qui exprime ses idées personnelles sur la beauté par des moyens individuels, fondant dans son oeuvre en un ensemble harmonieux toute l'activité que nous nommons aujourd'hui l'art décoratif. Son style individuel ne fut pas influencé par l'art moderne français et anglais qu'il connaissait déjà. Si nous analysons ses penchants pour l'art décoratif, nous ne pouvons passer sous silence le simple fait — mais combien éloquent — qu'il aima passion­nément son intérieur, même lorsqu'à ses débuts, encore très pauvre et obligé de se contenter des quatre murs de son unique chambre, bien qu'avec des moyens limités, il sut en faire un « foyer » —• « le foyer d'un grand seigneur pauvre » 2 . Lorsqu'à l'apogée de sa carrière, en possession de tous les 1 Lyka, K. : Rippl-Rónai József. Magyar Művészet, 1927, p. 538. 2 Genthon, I. : Rippl-Rónai József. Budapest, 1958. p. 9. — Peumy, D. : Rippl­Rónai József. Budapest, 1940, p. 24. Dans le centre de la cité ouvrière de Neuilly, dans un vieux chateau délabré, 65, rue de Villiers. Thadée Natanson, directeur de la « Revue Blanche » l'appelle « une demeure de grand seigneur pauvre ». 6* 83

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