Dobrovits Aladár szerk.: Az Iparművészeti Múzeum Évkönyvei 5. (Budapest, 1962)

IPARMŰVÉSZETI MÚZEUM - MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS - Tasnádi Marik, Klára: Le Musée International de Céramique de Faenza et ses céramiques hongroises

KLÁRA TASNÁDI MARIK LE MUSÉE INTERNATIONAL DE CÉRAMIQUE DE FAENZA ET SES CÉRAMIQUES HONGROISES C'est en juin 1960 que fut inauguré pour la 18

e fois le Concours National dans les salles modernes du Musée International de Céramique de Faenza. Les artistes italiens présentent à cette compétition annuelle leurs créations réalisées au cours de l'année et primées par le Jury après un examen scrupuleux. Cet événement national, auquel toute l'Italie attache un vif intérêt, est en même temps d'une importance internationale. Au cours des manifestations de la «semaine de la céramique» succédant au concours, ont lieu des conférences faites par les spécialistes et les artistes, et c'est alors qu'est présentée au public la collection de céramique étrangère qui, après, sera intégrée dans l'exposition permanente de la section internationale du Musée. Les conférences de la semaine de la céramique sont très variées. A côté des questions de l'histoire de l'art, les conférences traitent des diverses questions actuelles de la céramique italienne et quelques-unes ont pour sujet la technologie de la céramique. L'an passé c'est la collection de la République Populaire Polonaise qui, dans le cadre de 1959 du Concours National, avait, à Faenza, représenté l'étranger. Excepté la Hongrie, tous les pays socialistes étaient représentés en 1959 dans les salles de «l'Exposition des Nations» du Musée. L'une des curiosités de l'exposition de 1960 était la présentation de la collection envoyée pour la section internationale par la République Populaire Hongroise. Le niveau international de l'exposition se vit en grande mesure rehaussé par les 38 créations récentes de Pablo Picasso, aussi plusieurs illustres céramistes français appartenant à son école, tels Jacques Blin, de Paris, Georges Jouve, d'Aix en Provence, Suzanne et Georges Ramié, de Vallauris, etc. y figuraient-ils avec de belles oeuvres. C'est l'importance de Faenza dans le passé de la céramique d'art qui suggéra à Gaetano Ballardini l'idée d'établir dans sa ville natale un musée, une bibliothèque et un institut d'art, donc un centre international de la céramique, cette industrie si importante dans la civilisation de l'humanité. Historien doué, Ballardini a, en 1908, saisi l'occasion offerte par les festivités organisées à propos du tricentenaire de la naissance de Torricelli, l'inventeur du baromètre, natif de Faenza, pour aménager dans l'ancien monastère San Magliore — où se trouve actuellement le musée — une exposition internationale de céramique. Donnant suite à son appel, toutes les manufactures et usines d'art de l'Europe d'alors y ont envoyé leurs produits. La Hon-