Dobrovits Aladár szerk.: Az Iparművészeti Múzeum Évkönyvei 5. (Budapest, 1962)
IPARMŰVÉSZETI MÚZEUM - MUSÉE DES ARTS DÉCORATIFS - Nékám, Livia: Le réfectoire de Trencsén
Fig. 10. Détail du pupitre du réfectoire, en bois sculpté d'après lequel fut exécuté le décor de marqueterie de notre réfectoire. Sur l'une des portes de la sacristie de l'église Sainte Anne de la maison conventuelle de Vienne, une marqueterie analogue encadre les marqueteries du panneau, portant le signe IHS. Il se peut donc que Strassilovszky ait travaillé d'après le livre de patrons de Vienne. Les sculptures somptueuses de la salle à manger ont été exécutées par Bernard Paumgartner, qui entre 1731 à 1732 était également novice à Trencsén et jusqu'en 1735, portier de la maison. Paumgartner, plus tard, avait sculpté les autels de l'église du cartier dit « Víziváros » d' Esztergom, 36 et il fut l'un des sculpteurs qui exécutèrent l'ameublement du réfectoire détruit de la maison conventuelle des Jésuites à Székesfehérv •' % et du mobilier de l'église et de la pharmacie de l'ordre. L'analyse du style nous permet de supposer que les sculpLares ornant le pupitre, les portes, les chapiteaux de ses piliers, ainsi que les côtés extérieurs des pieds des tables, les rocailles étalées, guirlandes de fleurs, hélices et feuillettes quelque peu allongées, traités et sculptés de la même manière, soient dus à la même main. Dans les oeuvres plus tardives de Paumgartner on voit s'épanouir le rococo léger et enjoué. Les motifs qu'il employait apparaissent dans les sculptures de l'ameublement de Trencsén encore sous une forme plus fermée et plus concise. On reconnaît dans les sculptures des mobiliers des églises Saint Pierre 37 et Saint Charles Borromée 38 de Vienne les modèles des motifs appliqués par Paumgartner. Les rapports permanents entre la maison conventuelle de Trencsén et le collège de Vienne permettent de supposer que l'ameublement de Trencsén ait été exécuté en utilisant les livres de patrons de menuiserie viennois. Paumgartner a créé, en s'inspirant des patrons, un art individuel plein de verve. Dans les motifs équilibrés de ses sculptures, c'est l'influence de l'école de sculpture de la Haute Hongrie, florissant et remontant à un passé de plusieurs centaines d'années, qui se fait valoir. 36 Pálinkás, L. : Esztergom 18. századi művészeti emlékei (Les monuments d'art du XVIIIe siècle d'Esztergom). Budapest, 1937. 37 Construit entre 1631 et 1634. 3 » Construit entre 1716 et 1737.