Dobrovits Aladár szerk.: Az Iparművészeti Múzeum Évkönyvei 2. (Budapest, 1955)

I. TANULMÁNYOK AZ IPARMŰVÉSZETI MÚZEUM GYŰJTEMÉNYEIBŐL - Weiner Mihályné: Szalay Ágoston mézeskalácsforma-gyűjteménye az Iparművészeti Múzeumban

L'étude établit que les moules sculptés en bois représentent tous le même style qui est caractérisé par les éléments du baroque mûr de l'Europe Centrale, rafraîchis par les éléments originaux de l'art populaire et de l'artisanat locaux. L'auteur recherche la raison qui a dû permettre de produire un style homogène dans ce territoire hétérogène dont les diverses parties, bien qu'elles aient eu de temps à autre des attaches entre elles (origine, langue, politique), diffèrent consi­dérablement l'une de l'autre. Il trouve qu'à côté des données physiques et la condition sociale analogues, c'est l'influence irrésistible de l'art de la sculpture en bois populaire de la région alpestre bavaroise-autrichienne qui a dû créer cette unité du style. Après la description des moules allemands et autrichiens typiques l'auteur prouve que malgré leur grande influence et le fait que dans le pays dépérissant sous le joug des Habsbourgs, la première corporation de paindépiciers n'ait pu être fondée que sur le modèle autrichien (Presbourg, 1619), des formes d'une qualité analogue ont été exécutées aussi en Hongrie. L'amour de la patrie du peuple hongrois opprimé se manifeste dans les modèles de pain d'épice sculptés à cette époque : dans la représentation des armoiries de la Hongrie et des costumes hongrois. (L'auteur signale qu'au XIX e siècle, deuxième période de floraison de la sculpture de moules de pain d'épice, le caractère local et national était déjà plus marqué.) La plus grande difficulté qui se pose dans la détermination des moules est le fait que les apprentis de paindépiciers ont beaucoup voyagé et ont souvent échangé les formes en diffusant les nouveaux sujets; il est donc difficile d'établir leur origine. Ce n'est que l'origine de 60 moules qui peut être établie avec certi­tude, leurs analogies nous permettant de définir les autres. L'étude fait connaître, à propos des pièces de notre collection, les relations existant entre la sculpture en bois de la Bavière du Sud et celle des régions alpestres autrichiennes. L'auteur pose la question: pourquoi est-ce justement Nuremberg qui devint le foyer de la sculpture en bois artistique ? Il constate qu'à côté de la vie économique et du commerce fort développés, des données physiques favorables et des possibilités offertes par le débouché vivace de pain d'épice, c'est l'esprit huma­niste libre de cette ville, ainsi que la grande culture artistique s'appuyant sur la sculpture en bois populaire de toute la contrée, qui furent les facteurs influençant l'art, non seulement du territoire dont nous venons de traiter, mais aussi celui de la Suisse, et de tout le territoire linguistique allemand, même l'art de la Pologne. Ce n'est que l'influence slave venant de l'Orient qui lui mit des bornes. L'auteur recherche finalement les objets qui durent servir de modèle aux anciens maîtres sculpteurs allemands et autrichiens. Il existe des signes indiquant que leurs modèles furent les médailles—mais il est plus probable que ce furent des gravures sur bois allemandes et néerlandaises de 1500 ; il cite en outre plusieurs exemples pour les solutions analogues de la composition. Ce fait rend probable que tous deux arts remontent en définitive à la technique de la sculpture en bois. Les marques des moules de pain d'épice rappellent celles des tailleurs de pierre médiévaux. La collection précieuse ne pourrait aujourd'hui guère être développée, ces sortes de modèles anciens n'apparaissant que rarement. L'auteur considère qu'il serait souhaitable de faire revivre l'ancienne industrie hongroise célèbre de pain d'épice et de relancer les belles formes anciennes. PIROSKA WEINER

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