Budapest Régiségei 24/3. (1977)
Zolnay László: Az 1967-75. évi budavári ásatásokról s az itt talált gótikus szoborcsoportról 3-164
reposeront déjà dans le sol de la nouvelle grand'place du marché, recouvertes d'une couche épaisse et homogène de débris de démolition qui, stratigraphiquement, datent sans appel des années 1440. La chapelle domestique des Anjous, construite en 1366, fut également démolie à l'époque de Sigismond. (De cet édifice il n'est resté que la crypte. Les nervures de la crypte correspondent au style de l'époque supposée de construction (1366); mais le choeur n'est pas antérieur aux années 30, voire 40 où 50 du XV e siècle. La mise au rebut simultanée des statues profanes et religieuses révèle que la démoliton du palais des Anjous et de la chapelle angevine - précédant la recontsruction -a eu lieu en même temps, notamment avant les années 1440. En connaissance de l'histoire du palais de Buda, on peut se demander si ces statues de l'époque tardive des Anjous n'ont pas été endommagées à l'occasion d'une révolution de palais. Il y en a eu en abondance. En 1386, c'est entre ces murs qu'on assassina Charles II, roi de Naples et de Hongrie. Dans les années suivantes Sigismond de Luxembourg - tout jeune époux - échappe aux conspirateurs, grâce au secours de sa femme, par une corde, d'une tour du château. En 1401 c'est également ici que les nouveaux conspirateurs arrêtent Sigismond à main armé. Et il semble qu'en 1440 l'entrée a Buda du roi Ladislas I er Jagellón ne se déroula pas sans incidents armés. Donc, entre 1386 et 1440, il y eut trois révolutions de palais à Buda. Mais c'est une erreur de supposer que Fendommagement des statues déjà dressées soit en relation, avec ces révolutions. Car, même si les ornements des salles de réception royales sont endommagés en de telles occasions, il est difficile d'imaginer qu'un groupe de conspirateurs,mené par des prélats et des seigneurs, détruise les statues sacrées de la chapelle . De ce qui a été dit découle ma datation concernant le sculptage des statues, que je maintiendrai jusqu'à ce qu'une découverte plus concluante, plus logique ne me convainque de. mon erreur. La division périodique du Château de Buda, esquissée plus haut, l'analyse très approfondie du site n° 74/4 - site de mes torses - et les informations que donnent les statues au point de vue de l'histoire des costumes et de la critique des styles m'ont convaincu que nos statues avaient été exécutées dans les années 1370-1380, comme le couronnement des constructions de Buda, dues à Louis (le Grand) d'Anjou (1342-1382), par d'excellents maîtres de formation franco-italienne très nette et d'inspiration néolatine. Je crois découvrir une affinité de style entre les torses de notre galerie de statues d'une part, le torse de femme couronné de la console et la tête de jeune fille d'autre part, retrouvés aux fouilles de Buda des années 1948-1962. Je crois - tout comme László Gerevich, qui les a publiées - que nous devons les faire remonter à juste titre à cette époque. (Sans toutefois accepter ni la qualité d'imagier de martre János, mentionné par Gerevich, ni le rapport de nos statues avec l'atelier Parler de Prague. ) J'ai consacré beaucoup de temps à des comparaisons approfondies, pour constater ailes pièces de la galerie, taillées sans exception dans la pierre calcaire tendre des environs de Buda, sont en * corrélation entre elles, si toutes les pièces sont en relation les unes avec les autres, ou si seuls certains groupes sont en corrélation. Outre les données de l'histoire des costumes de chevalerie manifestes et bien datables, j'ai établi une grille logique - un système de coordonnées de syllogismes - pour examiner certaines caractéristiques de la sculpture (dos, draperies, cheveux, mains, ceintures, chaussures). Ainsi j*ai pu me faire l'image suivante: toutes les statues de la galerie gothique ont été sculptées - sur place - sous la direction de deux ou trois maîtres directeurs - par des imagiers encore inconnus actuellement, dans un laps de temps relativement court, dans les années 1370-1400. Malgré les gouts français très nets, je ne trouve aucun motif direct actuellement pour rattacher notre atelier de Buda à une école déterminée de France ou des Pays-Bas. D'autre part, en passant en revue des monuments nationaux - en dehors du torse de la M adonne d' Esztergom que j'ai publié pour la première fois en 1955, des torses de Buda déjà mentionnés, trouvés lors des fouilles des années 1948-1962 et peut être des deux têtes semiplastiques de rois datant de la fin du VI e siècle que j'ai découvertes dans l'aire delà maison n° 9-11 de la rue Tárnok-je ne trouve aucun rayonnement direct de l'art de ce remarquable atelier royal de Buda. Les recherches sur ce theme constitueront une de mes tâches ultérieures avec mes collaborateurs. Si nous acceptons la datation de la fin du XIV e siècle, une des préfigurations de nos groupements de chevaliers semble être le groupe roi + héraut du Louvre du roi français 151