Nyelvtudományi Közlemények 79. kötet (1977)
Tanulmányok - Kemény Gábor: Nyelvtani és képi determináció a teljes metaforában [Détermination grammaticale et imagée dans la métaphore complete] 177
NYELVTANI ÉS KÉPI DETERMINÁCIÓ 199 kockáztathatunk meg: a BŰ. szinte minden tekintetben eltér a tízes évek végének nagy regényeitől, stilárisan pedig valósággal ellentéte ezeknek (különösen az N.-nek). 5. A teljes metaforák jellegének, valamint a nyelvtani és a képi determináció kapcsolatának a regényegészek (szövegek) szintjón való tanulmányozása, főként e vizsgálódásoknak statisztikai vetülete — úgy tűnik — néhány figyelemreméltó adatot szolgáltathat az egyszer majd megírandó Krúdy-stílustörténet számára. KEMÉNY GÁBOR Détermination grammaticale et imagée dans la métaphore complète Dans l'introduction à son travail, l'auteur nous offre un compte-rendu concis des dernières recherches concernant les bases grammaticales du style poétique, le rapport entre grammaire et poésie et, en premier lieu, les recherches visant à explorer les images poétiques par des moyens grammaticaux. L'intérêt pour ces questions négligées pendant si longtemps se voit réveillée depuis les années 50: Brooke-Rose s'est rendu compte de l'existence de la grammaire dans la poésie, Jakobson a remarqué l'existence de la poésie dans la grammaire. Leur résultats permettent ou même exigent la prise en considération des rapports entre micro-structures poétiques et grammaticales et de la nature de ce rapport. Les structures grammaticales et poétiques qui se superposent dans les images, tantôt s'équilibrent tantôt se renforcent les unes les autres. Cette ambivalence est illustrée par un problème particulier, l'auteur revoit le rapport entre la détermination grammaticale et la détermination imagée. Comme ce problème ne peut être traité que par l'analyse des images se réalisant en syntagme subordonné, l'auteur a choisi d'analyser les métaphores soi-disant complètes. Il fait une sélection préliminaire des matériaux assemblés et donne la définition de la forme normale de la métaphore complète en en indiquant les critères sémantiques et grammaticaux. Il se limitera aux figures où le signe linguistique de l'objet et celui de l'image se trouvent unis dans un syntagme. La forme normale de la métaphore complète peut avoir la forme grammaticale a) d'un génitif b) d'une apposition c) d'un syntagme prédicatif et d) d'un mot composé. L'auteur présente les difficultés que rencontre la grammaire descriptive en décrivant les catégories mentionnées et il prend parti dans les questions discutées. Il fait connaître au lecteur le rapport entre ces deux sortes de détermination dans un corpus linguistique concret: les métaphores complètes de Gyula Krúdy. L'analyse est faite sur trois plans: a) plan lexicologique (image particulière) b) plan syntaxique (image dans le contexte immédiat) c) plan textuel (image dans le macrocontexte de l'ouvrage ou de toute l'oeuvre). Il y a donc trois plans principaux de la description: le syntagme, la phrase et le texte. En analysant les sortes diverses de métaphores, c'est dans une optique fonctionnelle (considérant la fonction des formes linguistiques traitées) que l'auteur résout les problèmes qui se posent. Voyons quelques-uns de ces problèmes: Comment le rapport entre détermination grammaticale et détermination imagée influence-t-il la valeur stylistique de tel type d'image? Le fait que ces deux sortes de détermination vont en un seul sens (ou en sens contraire) doit-il influencer la qualification stylistique de l'image particulière? En comparant leur effet stylistique: quel est le rapport entre les sortes diverses de métaphores complètes et si l'on peut établir une hiérarchie, est-elle due aux différences dans le rapport entre construction poétique et construction grammaticale? L'auteur arrive à la conclusion que la projection de la structure sémantique et de la structure grammaticale l'une sur l'autre, qu'elles soient parallèles ou même contradictoires, pourrait être une méthode nouvelle et fructueuse pour explorer les figures. Le fait que dans la métaphore s'opposent des forces centrifuges et centripètes et que c'est l'équilibre dynamique entre celles-ci qui représente un des éléments principaux de l'effet esthétique de l'image, doit enfin être pris en considération. Le plus important des phénomènes «centrifuges» est celui où les signes linguistiques en rapport métaphorique ne sont pas compatibles. L'invention poétique se révèle justement par la mise en relation des éléments hétérogènes, par leur synthèse convaincante, qui résiste à la marche du temps.