Domanovszky Sándor: József nádor iratai I. 1792-1804. (Budapest, 1925)

1799.

JELENTÉSE A NÁDOR ESKÜVŐJÉRŐL 307 sieur le Prince d'Auersperg et moi, ainsi que tous les chambellans de Sa Majesté qui sont ici, composoient sa suite. Nous précédâmes en suite Son Altesse Royale à la chapelle gi-eque. L'Empereur revêtu des ornemens impériaux présenta les deux époux à l'autel. Monsieur lè général des gardes Lewasheff tint la couronne sur la tête de l'Archiduc, et Monsieur le grand chambellan comte Scheremeteff sur celle de l'Archiduchesse. L'archevêque de Casan donna la bénédiction nuptiale. On se rendit en suite dans la sale d'audience où l'on avoit dressé l'autel catholique. La garde hongroise étoit rangée autour de l'autel en grande parade. L'archevêque de Leopol donna la bénédiction nuptiale. Il y eut ensuite grand couvert pour la famille Impériale qui dina sous le dais servie par les charges de cour. Monseigneur l'Archiduc le fut par monsieur le Prince d'Auersperg faisant les fonc­tions de grand maître, et par le comte Amadé les plus ancien de ses chambellans. Les personnes des deux premières classes dinérent dans le même appartement à une table séparée. Le soir il y eut bal paré. J!ai eu l'honneur de faire la partie de l'Impératrice, et l'Empe­reur m'a adressé un couple de fois la parole, mais sans cependant reprendre encore entièrement avec moi l'ancien ton de bonté qu'il a toujours eu, quand il étoit bien avec ma cour. Vers la fin du bal monseigneur le Grand Duc Alexandre et Madame la Grand Duchesse Elisabet se rendirent dans les appartements des nouveaux mariés pour les y recevoir suivant l'usage. Ils furent bientôt suivis par toute la famille Impériale. Dès le lendemain matin l'Empereur rendit visite à Monseigneur l'Archiduc et à Madame l'Archiduchesse. Il y eut ensuite cour chez leurs Altesses Royales. Le clergé russe, le corps diplomatique et toutes les persones des différentes classes furent admises à leur pré­senter leur hommage. A la porte de Leur appartement il y avoit un garde hongrois et un chevalier garde de l'Empereur en fonction. Le chambellan Lapoucbin est nommé pour se rendre à Vienne et y porter à sa Majesté la nouvelle du mariage. Quoique le moment ou il a eut lieu étoit malheureusement celui ou les deux cours étoient moins bien ensemble, il est cependant difficile quïl n'en résulte pas un effet heureux pour les intérêts de la Monarchie. Du caractère dont est Paul I on ne peut pas s'attendre d'être toujours sur le même pied avec lui ; mais cette union doit cependant produire l'effet de rendre l'aigreur, quand elle existe, moins vive et de plus courte durée, et d'un autre coté donner plus de chaleur aux moments d'intimité, et plus de facilité d'obtenir ce qui peut être utile à Sa Majesté. Paul I er n'a cessé de repeter à'Madame l'Archiduchesse qu'elle était sa fille favorite, en lui réitérant ainsi qu'à Son Auguste Epoux les assurances de toute Sa tendresse. Son Altesse Royale Monseigneur l'Archiduc a donné à Son Auguste Epouse le lendemain du mariage un magnifique diadème formé d'un rubis d'une grandeur très rare, de superbes perles et de beaux

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