Hajnal István: A Kossuth-emigráció Törökországban, I. kötet (Budapest, 1927)

IRATOK

les trois emigrations doivent se considérer, comme solidaires. Nul, a-t-il ajouté, ne peut prévoir et peut encore moins choisir a son gré le terrain, oü commencera la lutte, qui sera le début de la guerre d'indépendance de nos trois nations. Mais, quant ä moi, sur quelque point de l'Italie ou de la Pologne que cetté lutte se produise, je croirai, si rien n'indique que la Hongrie soit elle mérne prés de s'y engager, — que pour tout Hongrois libre de sa personne il y aura devoir stricte et rigoureux, de se joindre a cette lutte, car pour moi, l'aftranchissement ele lTtalie ou Tafirrancbissement de la Pologne, ou, — seulement la guerre d'indépendance engagée sur une grandé écbelle dans Tun ou l'autre de ces pays, sera le préambule le plus favorable de l'affranchissement de ma patrie." Pour combiner les efforts des trois emigrations, M r Kossuth juge indispensable l'existence parmi elles d'autorités centrales, chargées, de les représenter respectivement et de réaliser Taction commnne desirable. Si cette concentration se reálisait dans la mesure possible, M r Kossuth penserait, qu'aucune des trois nations ne devrait imposer ä l'autre aucune condition quant aux formes ou theories de gouvernement intérieur, que chacune pourrait vouloir adopter. II se dit porté de preference pour la forme républicaine, — il ne croit pas ä la monarchie constitufcionelle. Toutefois, il n'entend point faire de la propagande républicaine et ne croirait pas devoir s'enquérir des formes ou tendances que pourraient préférer celui ou ceux, qu'il reconnaitrait comme investis du Droit de parier ou de s'entendre avec lui au nom de l'Italie ou de la Pologne. II a declare des aujourd'hui vouloir reconnaitre en moi celui qui pourrait ainsi agir de concert avec lui au nom de la Pologne ; — et une fois engages réciproquement il a observe, que nous ne devrions plus entrer en arrangement pareil avec d'autres de nos compatriotes respectifs et devrions au contraire, décourager toute demarche tentée prés de nous pour de combinaisons semblables. — Pour l'Italie, d'aprés l'opinion exprimée par le colonel Monti, M r Kossuth pensait, que M r Manin sérait selon toute apparence le plus propre, ä remplir cette function dans l'émigration italienne. M r Kossuth passa ensuite a l'examen des chances qui pourraient le mieux favoriser l'intérét de trois nations. II ne croit pas, que l'intervention diplomatique de gou vernements existants améne jamais un changement sensible dans la condition des nations envahies ; il croit done, que Taction cummune trouvera sa meilleure chance dans une grande guerre, une guerre principalement dirigée contre la Russie. — Quiconque done entre nous pourrait, pour sa part, contribuer ä amener cette guerre, devrait y consacrer tous ses efforts. II ne devrait pas, toutefois, le faire, s'il était question d'engager la Turquie seule contre la Russie. — Les chances alors seraient trop favorables ä cette derniére. Pour que

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