Győző Ember: Les archives nationales ont deux cents ans

étaient ceux qui s* adonnaient à l ? une quelconque de ces acti­vités. Les publications scientifiques de l'arohivistique, pa­rues avant 194-5, peuvent être comptées sur les doigts d'une main. Sur ce plan, la réalisation la plus importante et celle qui rendit les services les plus précieux aux archives hon­groises, fut le lancement, en 1923 de la revue scientifique des Archives Nationales, le Bulletin des Archives, publié régulièrement une fois par an. Tous les domaines de 1'érudi­tion énumérés ci-dessus étaient représentés dans les colonnes de cette revue, où des études plus ou moins importantes con­tribuaient à leur progrès. Elles ne pouvaient pas néanmoins combler les lacunes causées par la rareté des publications indépendantes et de plus grande envergure. Il est tout particulièrement regrettable que les ex­cellents historiens attachés aux Archives Nationales, qui connaissaient si bien ces documents, pour les avoir étudiés pendant si longtemps, n'eussent point publié des guides et * qu*ainsi la postérité n'ait rien hérité de leurs haute érudi­tion. Les inventaires d'archives rédigés suivant des méthodes diverses paraissaient à cette époque un peu partout en Europe, ayant tous pour but de faire connaître d'une façon plus ou moins approfondie les documents des archives soit par des descriptions sommaires, soit par un dépouillement poussé à fond des trésors y conservés. Chez nous les trois petites brochures de Kâroly Tagânyi sont les seules représentantes de ce genre. Entre 1875 et 1945, c'est-à-dire pendant l'épo­que bourgeoise de son histoire» les Archives Nationales ne surent profiter des possibilités offertes par la pléiade de ses éminents historiens, ni pour leur propre bien, ni pour celui de l'ensemble des archives hongroises. Elles étaient bien davantage un fief des sciences de l'histoire que celle de l'archivistique. ooo La libération en 1945 de la Hongrie par l'Union Sovié­•

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