Borsa I.: La situation des archives de Hongrie depuis 1945
de juger de considérations administratives et historiques. Les archivistes accueillirent oe décret avec consternation. Moins de trois semaines après sa promulgation, les Archives Nationales adressèrent une requêt» au ministère de l'Éducation Nationale et des Cultes et envoyèrent à tous les dépots d'arshives une circulaire d •application, concernant les triages à entreprendre. L'absence d'organes exécutifs locaux fit que ces mesures ne purent obtenir aucun résultat notable. Les documents en dépût dans les différentes administrations subirent donc de nouvelles pertes graves. Ni les destructions subies pendant la guërro, ni les triages arbitraires dont nous venons de parler n'incitèrent les archives à prendre une initiative concernant le versement, dans des dépots d'arohives, des différent doouments menaoés. L'attitude des arohives demeurait passive. En général, elles n'acceptaient les documents que sur la demande et, parfois, sur l'insistance des administrations déposantes* Après la Libération, les travaux <X entreprendre furent marqués de l'empreinte de la nécessité de la reconstruction des Archives Nationales, à laquelle toutes les tâches durent être subordonnées. Toutes les archives, mais surtout les Archives Nationales éprouvèrent comme un soulagement la disparition des recherches des preuves de noblesse et des justifications d'ascendance, ainsi que de tous les travaux d'archives les concernant, qui cessèrent du fait même de l'écroulement de l'appareil d'État féodal-capitaliste. La disparition des travaux de ce genre rendit disponibles d'importantes ressources en énergie, au bénéfice de travaux d'archives dignes de oe nom. Le bâtiment des Arohives Nationales et aussi les fonds qui s'y trouvaient déposés avaient souffert de très graves dégâts pendant les hostilités,, Pendant les trois ou quatre années qui suivirent la guerre, tous les travaux des Arohives Nationales portèrent l'empreinte de la reoonstruotion et de la reoon-