Borsa I.: La situation des archives de Hongrie depuis 1945
et municipales sur la propre initiative de celles-ci fut relativement peu important. Cette attitude d'abstention s'explique pour une lar^e part par une routine remontant à plusieurs dizaines d'années. Cette routine faisait de ces établissements des archives du département, prêtes G accueillir les dormaient s administratifs qu'on y versait, sans considérer que la protection active des documents fut également de leur ressort, La plupart de ces archives avaient par ailleurs à s'acquitter couramment d'autres taches relevant de l'administration publique, de sorte qu'elles n'eussent pas même été en mesure de satisfaire à des tâches de ce genre. Les cireonstardas dont nous venons de parler firent que des pertes très sérieuses, provoquées par l'incurie des années qui suivirent la guerre, vinrent s'ajouter à celles que la guerre elle-même avait infligées au matériel des archives de Hongrie. Ces pertes furent tout aussi graves dans les archives administratives (surtout celles des communes) que dans les archives privées, y compris les archives agricoles et industrielles. Elles sont d'autant plus douloureuses qu'une bonne organisation de nos archives sur le plan régional eut pu, travaillant sous les ordres d'une direction centrale énergique, sinon les éviter, du moins les réduire à des proportions minimes. Les origines des fautes commises qui ont entraîné les destructions de documents pendant les années consécutives à la Libération remontent loin sous le régime Horthy., C'est en effet la coupable inertie du régime Horthy, qui empêcha la constitution d'une inspection technique centrale des archives, organe qui eut pu prendre et réaliser les dispositions qui s'imposaient en ces temps critiques. Le régime issu de la centre-révolution n'avait rien fait pour créer des arohives habilitéen à accepter en dépôt les doouments issus des administrations autres que l'administration publique. Les taons s de la reconstruction qui s'imposaient au gouvernement du pays libéré étaient trop immenses et empêchaient le gouvernement de se