Borsa I.: La situation des archives de Hongrie depuis 1945
que les Archives Nationales entreprendraient dans ce sens. Cette note du ministre de l'Éducation Nationale et des Cultes altérait en deux points essentiels les conceptions fort réalistes émises par les Archives Nationales, sans en aviser celles-ci. D'une part, la note négligeait parfaitement de feire appel au concours des arohivlstes-chefs des départements et des municipalités et, d'autre part elle donnait l'impression qu'il s'agissait là $'une action organisée et conduite par les Arejçtives Nationales, qui devait être soutenue par les souspréfets et les maires. Or, en réalité, dans leur requête oitée plus haut, les Archives Nationales entendaient expressément que cette mission fut assignée aux municipalités, expliquant que "les incertitudes et les difficultés des communications et de l'échange des informations" les empêchaient de s'en charger en tant qu'organisme central. £e 4 juillet 1945, à la suite de cette note du ministre de l'Éducation Nationale et des Cultes, le ministre de l'Intérieur invitait les sous-préfets et les maires "à suivre attentivement le sort des archives et archives courantes familiales, agricoles, industrielles, commerciales et autres de leur territoire et eca, cas de refonte ou de suppression des entreprises propriétaires des archives, à s'adresser sans délai à la direction générale des Archives Nationales, prêtes à assurer l'entretien des documents menacés, voire à les accepter en dépôt." Les sous-préfets des départements transmirent cette circulaire ministérielle, en général sans en avoir modifié le texte, aux secrétaires généraux des cantons et aux maires des villes. Il y eut aussi des sous-préfets qui la transmirent directement aux municipalités communales. Le département de Vas ne prit aucune mesure à la suite de la circulaire. Le département de Fv^ér, par contre, indiqua 23 archives familiales et économiques sur son territoire, dont la situation demandait à être suivie e.r:-à attention. lans certains déportements, la ciroulaire ministérielle ne fut même pas reçue ou,