Nyulásziné Straub Éva: A Kossuth-emigráció olaszországi kapcsolatai 1849–1866 (Magyar Országos Levéltár kiadványai, II. Forráskiadványok 34. Budapest, 1999)

DOKUMENTUMOK

cetté entente la Porté n'a pas cessé depuis hűit mois d'insister auprés du Cabinet Autrichien pour obtenir son consentement á votre libération et on s'était derniérement flatté, qu'elle n'aurait pas pu étre différée par suite de la derniére note de la Porté, qui dóit étre á Votre connaissance; malheureusement quelques démarches pas assez considérées, qui ont eu derniérement lieu ont donné á l'Autriche le prétexte désiré contre Vous pour insister sur le danger, qui s'ensuivrait de votre libération immédiate en s'appuyant sur des piéces vraies ou supposées, qu'on aurait intercepté, et sur ce qui a eu lieu á 1'arrivée de Lemmi accompagné par un espion Autrichien, sans parler de l'incident relative au G[énéral] Perczel. Tout cela réuni ensemble a donné pour le mo­ment l'avantage á l'Autriche contre Vous, et d'aprés ce que je viens d'apprend­re d'une maniére positive la Porté ayant envain proposé d'abord Votre départ pour l'Amérique á bord du navire, que le G[ouvernemen]t des Etats Unis mettait á Votre disposition, parce que ce G[ourvernemen]t ne voulait pas étre urant[?] de Votre arrivée en Amérique mérne, alors l'Autriche de son cöté insistant toujours sur le danger, qu'il y aurait pour ses provinces si Votre libération ne fut pas différée pendant encore longtems, malheureusement cetté insistence de l'Autriche, appuyée de la part d'autres Puissances, la Porté dűt encore céder, quant á Votre libération, un tems qui n'est plus éloigné, puisque aprés avoir successivement rejeté les demandes de l'Autriche de ne pas en fixer le terme, ou de le porter á une année encore, le Divan a declaré qu'il ne prolongerait pas Votre détention au delá du commencement de 7bre [septembre]. Voilá en peu de mots ce qui en a été, et ce qui en est de Votre situation; lá dessus je ferais tort á Votre haute sagesse, mon trés-honorable Monsieur, si j'insistais sur l'extréme convenance de votre part de supporter avec supériorité les désagréments, et tout autre inconvénient qui pourrait encore surgir dans cet interval ou par accident, ou peut-étre par suite de combinaisons ennemies dans le but de fairé naitre quelqu'autre obstacle imprévu á Votre libération, ainsi que cela a déja eu lieu. Au surplus je n'ai pas besoin d'ajouter non plus, qu'il est aussi de Votre intérét majeur pour l'avenir de partir de la Turquie en bonne harmonie avec la Porté, qui quels qui aient pu étre ses torts ou ses faiblesses á Votre égard a cependant prouvé dans le fond sa sincére et constante sympathie envers Vous, sympathie qui dóit former un des principaux éléments de Votre espoir national. Dans cetté conviction ce n'est pas á moi á Vous signaler les démarches, qui pourraient étre utiles dans ce but, comme aussi pour corriger la fácheuse impression, qu'on produit parfois des actes occasion­nés á la suite de quelques incidens irritans provoqués peut-étre secrétement par les menées cachées de perfides ennemis. Ce que je me suis permis de Vous exprimer jusqu'á présent est compléte­ment dans la pensée de celui á qui Vous avez adréssé la lettre du 7. fév.; donc Vous me demandiez compte. II a été mortifié que vous n'aviez pas été informé avant par le canal de Vos correspondants de ce, qu'il dévait Vous fairé connaitre sur l'affaire en question. II me charge de Vous dire encore, qu'il n'a pas manqué de s'en occuper avec tout l'intérét qu'elle mérite, et que ses démarches, n'ont pas été sans quelque bon résultat, quoiqu'il ne sóit peut-étre pas trés-apparent.

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