Nyulásziné Straub Éva: A Kossuth-emigráció olaszországi kapcsolatai 1849–1866 (Magyar Országos Levéltár kiadványai, II. Forráskiadványok 34. Budapest, 1999)

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nem akar forradalmat csinálni, majd csinálok én" - mondta, ennek kapcsán Adriano Lemmi megállapítja, és ezt a magyarokkal kapcsolatban lévő néhány olasz is mondja, hogy a magyarok általában ilyenek, derék, de nem titoktartó emberek, gyakran hiányzik belőlük a józan megfontolás. - Érdeklődik, hogy Kossuth tud-e arról, hogy Konstantinápolyban szolgáló emberei gyűlölik egy­mást. - Elküldte Londonba Kossuth tiltakozásának másolatát. 3 - Homestól tudja, hogy az amerikai kormány néhány hadihajót bocsát rendelkezésükre; ezt megtudva, lemondta az ő üzleti vállalkozásukat, ami neki 12.000 piasterébe került 4 . Megítélése szerint nem az a lényeges, hogy van-e pénze Kossuthnak, pénz híján fogságban akar maradni? Reméli, hogy adott esetben Kossuth elfo­gad mindent, ami sikerhez vezethet. - A levél további részében technikai (konspi­rációs) kérdéseket érint. Végezetül biztosítja Kossuthot elkötelezettségéről az ügy iránt. 28 Avril 1851. Monsieur, J'ai recu vos deux chéres lettres 14 Avril et numero 1-23. Avril. La derniére est arrivée hier dans la nuit. J'ai á peine le temps de répondre, car Mr Vay vient de me dire que l'homme chargé de porter la présente, part demain au grand jour. Je ne sais pourquoi je sentais que quelque malheur serait arrivée au Major Dömötör - mais je ne pensais jamais que le Gouvernement Turque serait si láche — le Major passant par Constantinople a dit par maladresse quelques mots de plus, á Belgrádé il en disait de trop — par exemple: „Si Kossuth ne veut pas fairé la révolution, moi je la ferais" — voilá la cause réelle — trop de volonté de parler — et ils sont tous comme 9a, á cause aussi de jalousie entre eux — ils sont honnétes, braves, mais ils ne respectent pas le secret — quelques uns d'entre eux se donnent trop d'embarras, font des demies confidences, trés souvent vides de sens commun, enfin beaucoup veulent se fairé erőire nécessa­ires — voilá le rapport recueilli par quelques italiens qui sont liés avec les Hongrois. Vous les connaissez certainement mieux que moi — car le seul que je vois souvent est Vay — mais est-ce que Vous savez aussi que entre les hommes desquels vous vous server á Constantinople il y a presque haine? Oh! que c'est bien! Votre protestation m'a soulevé l'áme — le voile dévait étre déchiré — toute la Démocratie vous en sera reconnaissante. J'ai prié Mr Vay de m'en laisser prendre copie — un bateau partit 5 pour l'Europe —je Pai expédié á Londres —j'espére que vous ne voudrez pas me gronder. Le Comte Vay ne voulait pas —je l'ai forcé en prenant toute responsabilité sur moi. II y a six jours que Mr Homes me donnáit la nouvelle de la mise á notre disposition par le gouvernement d'Amérique des quelques navires de guerre — voilá une simpathie réelle, qui pourra détruire toutes promesses faites á l'Aut­riche et á la Russie par la Porté — cetté démarche franche, loyale est un gage pour l'avenir. Dieu bénira votre oeuvre et vous en saurez tirer un grand parti. Lorsque j'eu 6 connaissance de cetté nouvelle, je me mis á détruire ce que j'avais fait - je fis comprendre au directeur du bateau arrété, que peut-étre je

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