Marisia - Maros Megyei Múzeum Évkönyve 10. (1980)

I. Arheologie

11 LA ROMANISATION EN DACIE 63 ciale. La romanisation est plus forte dans la moitié orientale du Banat et en Öltenie dans les zones centrales et occidentales de la Transylvanie, mais moins profonde dans les territoires orientaux, manqués de villes, de centres écono­­miques importants et, par consequent, conservatrices des formes de vie tra­­ditionnelle, rustique. En tenant compte du caractere généralement romain de la vie materielle et spirituelle de la Dacie, de l’analogie avec d’autres provinces plus anciennes, on peut affirmer que pendant les 17 décennies de vie romaine ininterrompue, la romanisation des Daces a été un processus réel, profond et durable. Elle se reflete non seulement dans le domaine ethnique et linguistique, mais aussi dans la production économique, dans la vie sociale et spirituelle, dans l’art, la législation et dans les institutions provinciales. Les environ trois mille inscriptions latines, les monuments sculpturaux, la toponymie et la hydrony­­mie, les vestiges archéologiques de toutes sortes, la circulation monnétaire, les onze villes et leur fajon d’organisation, le milieu rural en ensemble, tout prouvent pleinement la romanité de la Dacie. Pendant le IIIе siede les dif­­férences ethniques entre les nouveaux venus et les autochtones, les anciennes adversités entre les Daces et leurs nouveaux maitres étaient disparues, cédant leur place ä une collaboration générale. La romanisation n’a pas cessé sur le territoire de l’ancienne province avec la retraite de l’armée et de l’administration romaine au sud du Danube, sous le regne de l’empereur Aurélien, mais eile a continué et s’est accomplie comme un processus natúréi au milieu de la population daco-romaine jusqu’au VIе siede у compris. A leur arrivée dans les contrées carpato-danubiennes, les Slaves у ont trouvé une masse compacte de population románé, latinophone, élargie aussi sur les Daces libres limitrophes. Les tribus slaves imigrées sont entrées dans une cohabitation de longe durée avec la romanité locale, supé­­rieure du point de vue numérique et culturel, dans la masse de laquelle ces Slaves se sont assimilés. Malgré toutes les particularités, l’assimilation des Daco-Gétes á la ro­manité présente, dans son évolution, une multitude de ressemblances avec la romanisation des autres populations de l’Etat romain, ressemblances sorties de l’action des facteurs fondamentaux de ce grand processus historique. De relies similitudes, qui vont souvent jusqu’ä l’identité, on les rencontre, par exemple, en Italie, en Hispanie et en Gaule oil, par la romanisation des peupla­­des indigenes et par la conservation de la romanité, ont pris naissance les peuples néolatins, ainsi comme le phénoméne s’est passé en Dacie25. Les peuples néolatins sont, sans exception, le produit d’une synthese éthnique et culturelle entre les autochtones vaincus (comme substrat éthnique fondamental) et les Romains vainqueurs (comme strate), synthese qui a méné á 1’assimilation des indigenes et ä la création des populations romaines provin­ciales latinophones: Italo-Romains, Ibéro-Romains, Gallo-Romains, Daco- Romains. L’assimilation ultérieure des autres peuplades (spécialement les Germani­­ques en occident et des Slaves en orient) comme éléments secondaires (adstrat) 25 Voir la bibliographie citée dans la note 1.

Next

/
Oldalképek
Tartalom