Kralovánszky Alán – Palágyi Sylvia szerk.: A Veszprém Megyei Múzeumok Közleményei 13. – Történelem (Veszprém, 1978)
NAGYBÁKAY PÉTER: Beriszló Péter veszprémi püspök címeres sírköve
PIERRE FUNÉRAIRE BLASONNÉE DE PÉTER BERISZLÓ ÉVÊQUE DE VESZPRÉM Au cours de XVI e et XVII e siècle, sous la domination turque le territoire de la Hongrie était le théâtre des guerres plus au moins continues. Ainsi non seulement les monuments de Moyen Age mais ceux-ci de la Renaissance encore se détruisaient. Surtout les villes situées dans la zone frontière de l'occupation turque avaient souffert beaucoup. Il n'y avait pas que les tombeaux magnifiques royales de Székesfehérvár et le célèbre palais de Buda de Mátyás Corvin ont disparu, quasi sans traces, mais Veszprém la vielle ville épiscopale devenait encore un château fort des confins. La ville était cinq fois passée en d'autres mains. Les Turci ont dépouillé sa cathédrale, des murailles de laquelle il ne restait que peu de chose. Les pierres de l'église étaient emportées pour la rénovation de la forteresse. Ainsi il est facile à comprendre que près da la porte septentrionale de la cathédrale de Veszprém en 1972 on a trouvé, sous terre, à un mètre et demi, un fragment de pierre blasonnée de type renaissance. Il n'a resté que la moitié gauche d'un blason sexangulaire „chanfrein" (cartoccio en italien), au dessus duquell un bandfrangé orné de croix, de quoi on peut conclure que c'était une mitre d'évêque. Dans le flanc sénestre de l'écu parti on trouve deux épées droites croisées, entre les deux lames nues se situe une rose de cinq pétales, dans le flanc dextre existent encore les commencements de trois barres. De ce fragment de blason on peut déterminer, à première vue, que celui-ci devait appartenir à un évêque renaissance de Veszprém. Les mesures du blason montrent que c'est un fragment d'une pierre funéraire, parce que après avoire convenablement complété (mitre d'évêque, inscription au dessous du blason) on peut rétablir une grosseur de 85x180 cm, ce qui est en rapport avec les mesures des pierres funéraires renaissances trouvées en Hongrie du tournant du XV e et du XVI e siècle. En acceptant ces conclusions nous avons exploré et examiné tous les blasons appartenants aux évêques fonctionnants à Veszprém entre 1486 et 1552, avec un soin distingué, dans le cas des évêques descendus chez les morts en état d'évêque de Veszprém. Parmi les dix évêques étant en jeu il n'y a que János Vitéz le jeune (1489-1499) et Péter Beriszló (15121520) qui sont enterrés à Veszprém. De ces blasons celui de Péter Beriszló est le seule, qui a montré une conformité au fragment trouvé. Dans la litérature héraldique le volume de Hongrie et de Croatie - Slavonie du catalogue héraldique de Siebmacher se trompe en présentant les armoiries de la famille Beriszló de Grabarja avec deux flèches croisées, c'est devenue sans doute après les sceaux plus au moins effacés. Par contre dans le volume de Dalmatie du catalogue de Siebmacher sur les armoiries de la famille Berislavo de Trau (Trogir) on trouve deux épées droites croisées nettement visibles, c'est comme les armoiries ancestrales de la famille. Il est connu, que Péter Beriszló est né en 1475 à Trogir en Dalmatie, et il est mort dans une bataille contre les Turcs en 1520, puis il fut enterré dans la cathédrale de Veszprém. Les sceaux plaqués archivés dans les Archives Municipales de Pozsony (Bratislava) et les Archives Nationales Hongroises de Budapest présentent la même figure héraldique, comme celui-là visible sur la pierre sépulcrale. Par un hasard intéressant un fragment de lettre en langue hongroise s'était conservé du milieu de XVI e siècle, ce qui raconte l'état pillé du tombeau de Péter Beriszló. Elle décrit la pierre tombale: par-dessus une mitre d'évêque, par-dessus le blason. Elle avait précisément enregistré le text de l'inscription latine sous le blason, à huit ligne, en marquant aussi le lieu de cassure sur la table de pierre, ou les Turcs l'ont rompu. Ainsi on pouvait presque complètement reconstruire la pierre tombale. Plus, nous conaissons la date de fabrication du monument sépulcrale et le prix aussi. C'est que, le livre de comptes du chapitre de Veszprém, de quoi nous savons qu'on a donné 100 mines de la dîme de vin reçue en 1525 à János Statileo prélat de Felsőörs, pour fair sculpter la pierre sépulcrale de Beriszló. Le curieux héraldique de ces armoiries c'est encore, que la rosace entre les deux lames d'épées provient du blason de la famille Statileo (Statilic) laquelle est aussi d'origine de Trogir, et était en parenté avec la famille de Beriszló. Parallèlement János Statileo, proche parent de Péter Beriszló, ancien prélat de Felsőörs, puis évêque de Transylvanie, qui a fait enterrer Péter Beriszló, a une pierre funéraire dans la cathédrale de Gyulafehérvár (Alba Julia), sur laquelle on peut trouver les deux épées croisés, la figure héraldique de la famille Beriszló près de la rosace, la figure héraldique ancestrale de la famille Statileo, et près du lys, le complément d'armoiries obtenu pour une distinction honorifique du roi français. Les trois barres du blason de la famille Beriszló sont apparentées aux barres pareilles de la famille Tahy provenante aussi du Midi. Ces figures héraldiques géométriques préférées surtout en Italie signale ent, comme il est à présumer qu'il s'agit d'une ancéstrale famille distinguée du Midi. La pierre sépulcrale de Beriszló a une signification particulière parmi les pierres sépulcrales blasonnées de Hongrie. Quoique sa mesure et son ornementation simple avec des bandes ondulées soit conforme aux pierres funéraires contemporaines, la forme du cartouche italien, le'blason „chanfrein" simplifié est assez inaccoutumé sur les pierres sépulcrales en Hongrie, bien qu'il se trouvent sur les miniatures des codex, et même plusieurs fois aussi sur des plaques commémoratives décorant des bâtiments et sur des éléments d'architecture, par exemple sur un chapiteau de pilier de la chapelle Bakócz à Esztergom, ou sur le corbeau de la porte cochère renaissance da la maison (ancienne maison Tahy? N° 9 rue Korvin à Pápa. Qui est-ce qui l'a sculpté et dans quel atelier on ne sait pas. Il n'est pas fait de marbre rouge, ce qui est aussi bien rare parmi les pierres sépulcrales renaissances de Hongrie. Quoique sa composition soit simple, ce qui laisse une certaine similarité à découvrir entre la pierre funéraire de Beriszló, et celle-ci de l'évêque Zsigmond Thurzó à Nagyvárad (Oradea), selon certains chercheurs c'est mis en rapport avec l'activité de Johannes Fiorentinus, nous ne pouvons affirmer que sa style indique la tendence ultérieure, puritaine de 'cinquecento' et que parmi les pierres funéraires blasonées renaissances celui de Zsigmond Wémeri de l'an 1500 de Buda, et de Tádé Lardus de l'an 1512 de Kassa (Kosice) et enfin la pierre sépulcrale d'Antal Semjén d'environ de 1526 de Nagykapornak montrent quelque parenté lointaine. En ce qui concerne la personne du sculpteur nous avons une seul hypothèse bien plausible à permettre, en outre, qu'à ce temps-là des maîtres de pierre italiens fréquantaient la Pologne et la Hongrie aussi et y travaillaient. Environ de la deuxième décade du XVI e siècle, un „lapicide", un maître de pierre, travaillait à Trogir nommé Jakab Statileo, qui était certainement 131