A Veszprém Megyei Múzeumok Közleményei 10. (Veszprém, 1971)

Petánovits Katalin: A sármelléki női viselet a századfordulótól napjainkig

identiques, seulement on a mis un lacet à la taille du caraco pour le froncer. Les derniers modèles du caraco sont appelés d'après la façon de leur col. Il y a le caraco au col montant et celui au col ouvert. Les manches, ainsi que le dos, sont coupés d'une seule pièce. Il est piqué, en général, à la taille. Le tablier est un accessoire indispensable du costume. Il est coupé également d'après un patron en papier. Au début du siècle, les jours de la semaine les femmes portaient des tabliers dits paysans: c' étaient des tabliers sans bavette, en calicot ou en percale. Les jours de fête, les femmes portaient des tabliers étroits dont l'étoffe était la silésienne noire. La jupe-tablier (fig. 11) entoure presque entièrement la jupe. A la taille, il était froncé, mais les plis n'étaient pas repassés. Tablier ruche en bas (fig. 17): coupé en demi-cercle, avec des points des deux côtés. Tablier ruche tout autour (Fig. 18). De forme ovale, il est ourlé de ruches. La poche apparaît sur le tablier. Tablier Fedák (fig. 21), coupé en demi-cercle, il est ourlé de sa propre étoffe, et muni de poches. Tablier à dos: sa coupe est droite, il a une partie avant et un dos. Il boutonne sur le dos, le boutonnage va jusqu'à la taille. Le plus récent type est le tablier à bretelles que ne portent que les femmes jeunes. En bas sa coupe est en demi-cercle, il a un avant étroit et deux bretelles. Les femmes gardent toujours le tablier. Sans tablier, elles ne seraient pas décemment habillées. La plus belle pièce du costume de Sármellék est le couvre­chef. A la fin du siècle passé, les femmes portaient deux fichus: l'un noué par derrière, et l'autre au-dessus de celui-ci. Le fichu de dimanche des jeunes était en madapolam blanc avec riches broderies anglaises aux bords et aux coins; celui des vieilles était en soie sombre. Pour les jours de la semaine, elles portaient des fichus de coton, d'une couleur vive ou sombre, selon l'âge de la femme. Aux années 1910 la coiffe devenait à la mode. (Fig. 23-24) Faite en madapolam blanc, aux bords ornée de dentelles, elle s'applique étroitement sur le chignon. On met le chignon sur la coiffe (fig. 25-26). Le chignon orné de perles qui était en vogue au début de ce siècle diffère du chignon actuel en ce que le chignon d'aujourd' hui se termine par une coulisse à la hauteur de la nuque, tandis qu'auparavant il avait un prolongement en forme de queue qui cachait la nuque aussi, imitant le coin tombant du fichu ancien. Les coiffes sont brodées de petites perles multicolores, et chaque femme en imagine le dessin individuel. Aux premières décennies de ce siècle, les jeunes filles portaient 6 ou 8 rangs de perles — dorées d'abord, blanches plus tard — bien serrés autour du cou. Aux oreilles, elles portaient des anneaux ou des lentilles comme boucles. Elles portaient leurs livres de prières de grand format, à plats en os, enveloppés d'un mouchoir blanc, brodé à l'ang­laise. Les chaussures sont les accessoirs inséparables du costume. Dans les premières décennies de ce siècle les femmes mar­chaient pieds nus en été, et portaient des bottes depuis l'automne jusqu'au printemps. La tige de la botte des femmes cossues était bordée de maroquin rouge ou jaune, avec pi­qûre. Les bottes, aux talons hauts, étaient cousues main. Après venait la vogue des bottines montantes ornées de piqûres multicolores et fleuries, au talon haut, avec des bas de couleur, à boutons. Depuis les années 20, les femmes por­taient des souliers hauts boutonnant de côté, avec des bas blancs. A partir des années 30, les souliers devenaient à la mode et l'on mettait des bas fantaisie tricotés. Le deuxième chapitre de l'étude s'occupe de la beauté idéale paysanne, et des jours célèbres dont l'influence sur la vie de l'individu et de la communauté se montre par la tenue aussi; de l'abandon du costume national; du rôle secondaire des costumes. Pour la paysannerie, la beauté ne veut pas dire beauté esthétique avant tout, mais l'endurance et l'aptitude au travail. C'est pourquoi le type sain et fort est beau, chez les femmes aussi bien que chez les hommes ou les enfants. Et c'est pourquoi ils défendent à leurs fils et filles la débauche, puisque le fruit d'une vie libertine est nécessairement un enfant faible, maladif. Leurs costumes mêmes accentuent cette robustesse, et par le nombre des jupes, et par la combinaison de couleurs. La couleur préférée des jeunes est le rouge, couleur de la vie, du bonheur. Avec les jupes rouges, elles portent des caracos et des fichus de couleurs très tranchées, bien qu'elles aient porté, les jours de fête, des caracos blancs. En vieillissant, les femmes choisissent des couleurs plus sombres pour leurs robes, les mères ayant une fille plus tôt, les femmes ayant un fils plus tard. De nos jours ce sont seulement les femmes ayant dépassé la soixantaine qui portent encore le costume régional, parmi les jeunes c'est très rare: toutes, elles l'ont abandonné, let jeunes par l'esprit du temps, les plus âgées presque sans exception, pour raisons de santé. Elles ne supportent plus les jupes qui gênent les hanches, tirent à la taille. Il ess curieux pourtant que quoi qu'elles aient abandonné le cos­tume régional, elle (même les jeunes) ne mettent pas des jupes collantes, seulement des jupes de coupe flottante, à godet, froncées ou plissées. Les femmes d'un certain âge gardent leur coiffure, le chignon aussi. Les jeunes et leurs aînés témoignent de la différence des génération non seulement par leur extérieur, mais aussi par leurs goûts. Et s'il y a aujourd'hui de la confusion du goût du village, c'est parce que l'on abandonne les traditions en acceptant sans choix le neuf qui y arrive. La deuxième partie de ce chapitre présente l'habillement selon des âges, dès la première enfance jusqu'à la vieillsese. Le pétit bébé était enmaillotté dans un maillot carré. Quand il s'est mis debout, il recevait sans égard à son sexe, une robe en calicot qu'il portait jusqu'à l'âge de 6 à 8 ans. Arri­vés à l'âge de la scolarité, les garçons avaient leur pantalon, et le costume des petites filles était la copie exacte de celui des adultes. Au siècle passé, elles portaient les cheveux en une seule natte; en ce siècle on en faisait un chignon (de trois nattes) et l'on ne défaisait le chignon que pour un jour, lors de la première communion. L'éducation des filles est très complexe. Non seulement elles doivent vaquer au ménage, mais de bonne heure elles apprennent à filer et à broder, à tenir une conduite réguli­ère et elles sont pliées à l'obéissance pour qu'elles deviennent bonnes épouses, bonnes brus. (On contrôle et limite leurs loisirs.) Non seulement les père et mère mais aussi la parenté interviennent dans le choix de l'époux, de l'épouse. Le point de vue le plus important était la fortune. La jeune fille reçut le symbole de sa dignité de femme — la coiffe et le chignon orné de perles — à la nuit de son mariage, à minuit. Beaucoup de femmes faisaient leur chignon de quatre nat­tes, après leur mariage. Le costume reflétait des différences sociales aussi. Ainsi p. ex. il était interdit à la femme née à Sármellék, si elle était servante, de porter des bottes les jours de fête, ou d'avoir un fichu ou chignon orné de perles. Les femmes d'un certain âge, qui portent encore le costume local, si elles n'ont pas de fille, donnent en présent leurs robes de gala à leurs jeunes parentes. Les vêtements en velour en étoffe de prix, s'ils sont élimés, sont décousus pour en faire des robes pour les enfants. Dans le ménage paysan rien ne se perd, même le plus petit chiffon est utilisé. Leurs beaux châles brodés servent de nappes de table ou, s'il y a un décès, on en couvre la gace. Mais les femmes ne sortent plus leurs tissus brodés des tiroirs de leurs armoires que pour les mettre à l'air: on ne se sert plus de ces toiles. La jeune mariée passait en général dans une famille grande, où la belle-mère était maîtresse, et la jeune femme devait obéir non seulement à sa belle-mère, mais aussi aux autres jeunes femmes qui étaient plus âgées qu'elle. Elle avait sa place — tout comme son mari — dans l'étable ou le hangar. C'est pourquoi en général ils mettaient pour la nuit une chemise — et un jupon — rapiécés, ou tout simplement la chemise et le jupon portés le jour. Il était du devoir de la 342

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