A Nyíregyházi Jósa András Múzeum évkönyve 39-40. - 1997-1998 (Nyíregyháza, 1998)

Régészet - Katalin Almássy: Une nécropole celtique ? Tiszavasvári

Almássy Katalin Une nécropole celtique ä Tiszavasvári Cet article présente et analyse le materiel d'une nécropole de période celtique partiellement fouillée, située ä Tiszavasvári-Városföldje-Jegyzőtag. Quatre fouilles sauvetages successives ont été réalisées entre 1983 et 1989 sous la direction d'Eszter Istvánovits, archéologue au Musée Jósa András de Nyíregyháza. La nécropole se trouve sur la partié sud d'une ele­vation basse et sableuse mais l'habitat domestique de cetté communauté celtique n'a pas encore été loca­lise. Toutefois, il faut signaler qu'á environ 900 m du site une fosse celtique de forme irréguliére a été fouillée en 1991. Vingt tombes ont été mises au jour pour la péri­ode celtique mais des sepultures du bronze ancien (culture de Nyírség) et de l'époque sarmate ont également été découvertes ainsi qu'une partié d'un habitat du Verne s. aprés JC. (Fig.l) Parmi les vingt sepultures celtiques, trois inhuma­tions (n° 14, 16, et 21) ne sönt peut-étre pas datables de la période. En effet, dans la tömbe n° 14 et 21, aucun mobilier n'était présent. Et dans la tömbe n° 16, deux objets en fer, trés fragmentaire et difficile­ment identifiables ont été mis au jour. Selon l'orien­tation des tombes, les trois peuvent étre aussi bien celtiques que sarmates mais l'analyse anthro­pologique propose plutőt une datation de période celtique. Ces ensevelissements se répartissent en douze inhumations et hűit incinerations dönt une en urne. Ce melange observe dans les rites funéraires n'a rien de surprenant dans le Bassin des Carpates pour cetté période. L'orientation principale des inhumations se groupe autour de l'axe SE-NO avec la tété plutőt située vers le SE. Une observation interessante montre que parmi cinq tombes d'enfants, quatre sönt des inhumations (n° 8, 10, 14 et 36) dönt trois ont un axe N-S et la quatriéme E-O ou presque. Quant ä la cinquiéme, c'est une incineration en urne. Dés lors, il apparaít que les tombes d'enfants connaissent un rite d'ensevelissement different de celui des adultes. Dans la tömbe d'enfant n° 10, a été mis au jour uniquement le crane d'un enfant et comme mobilier, un bracelet dönt la taille le destine plutőt a un adulte, une poupée en argile et le fragment d'une pierre ä moudre. Une hypothése propose d'identifier ce mobilier peu commun comme faisant partié d'un rit­uel lié au rite de la Fécondité (?) realise pendant l'en­terrement de l'enfant. Autrement, le fait que, seul le crane nous sóit parvenu, peut éventuellement s'expli­quer par des transformations physico-chimique dans la terre qui auraient entrainées une "digestion" des os et non par un rite qui suggére une decapitation car la position géographique de la tömbe s'intégre parfaite­ment dans l'organisation de la nécropole. L'étude du mobilier (Tableau I—II) est traitée en categories (artefacts vestimentaires, bijoux, arme­ment, outil et divers). La fibule, quantitativement, est l'objet le plus représentatif de toutes les categories, ce qui explique que son etude est un peu plus détail­lée que pour les autres objets. Ces fibules sont en bronze ou en fer. Le type de fibule en bronze le plus ancien est celui qui posséde un gros globule (soit simple sóit décoré) sur le pied, type largement répandu pendant LTB2, c'est-a-dire dés la fin du IVéme s. av. JC. et qui perdure jusqu'aux années 270-260 av. JC. La plupart des fibules en bronze sont des variantes de petites fibules a corps déjá un peu allonge avec un arc aplati et dont le pied fixe sur l'arc est décoré d'une petite boule et parfois, l'extrémité du pied est mouluré. Ces deux types de decoration existent déjá ä la période LTB2, mais la forme allongée et aplatie suggére plutőt la période LTC1, c'est-á-dire le deuxiéme tiers (ou moitié) du Illeme s. av. JC. Il faut encore men­tionner une fibule a pied rattaché á l'arc et décoré d'un disque (n° 6) dont la forme se rattaché a la série mentionnée auparavant ainsi qu'une fibule (trou­vaille isolée) dont le pied rattaché est décoré d'un faux ressort. Ce dernier type peut étre daté ä partir du milieu du Illeme s. av. JC. Dans presque les deux tiers des tombes, on retrouve une ou plusieurs fibules en fer a arc aplati et au corps allonge fait d'un simple fii de fer. Ce grandé nombre de ce type de fibule suggére une datation de la fin de LTB2 et du début de LTC1. Il apparaít done que la datation des fibules en bronze concorde tout ä fait avec celle donnée par les fibules en fer, c'est-á-dire deuxiéme tiers et moitié du Illeme s. av. JC. Quant a leur position, il a été observe que les grandes fibules en fer se trouvent plutőt autour du thorax des défunts masculins. En revanche, chez les femmes, les petites fibules en bronze placées au niveau des épaules sont courantes. Ainsi, la datation des fibules donne des limites chronologiques entre la fin de LTB2 et LTC1. Cetté datation est confirmee par d'autres types d'objets. Par ailleurs, quelques types de bracelets (ceux décorés par des lignes en forme de "S" de la tombe n° 5 et ceux ä décor poinconné de la tombe n° 12) sont datables du milieu du IVéme et le début du Illeme s.av. JC. Mérne dans ces deux cas, l'autre par­tie du mobilier montre qu'il s'agit des objets les plus anciens qui sont restes en utilisation pour une durée plus longue. A l'intérieur de toutes les categories, on trouve des formes qui apparaissent a la fin de LTB2 et qui perdurent encore ä LTC1 (cf. boucles de ceinture de forme de lance en fer - n° 25, 31, 35 dans la caté­gorie des artefacts vestimentaires; anneaux de 78

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