Romer Floris: Compte-rendu (Budapest, 1878)

1 - III. LES FOSSÉS DU DIABLE EN HONGRIE

43 Les fossés du diable e?i Hongrie. rum quasi somniando audiret, valde indecorum et satis indecens esset.» J'ai donc commencé mes études par les territoires sur lesquels se trouvent des retranchements indubitable­ment d'origine romaine; puis je ne me suis pas contenté de visiter en curieux l'une ou l'autre partie des remparts barbares, mais j'ai examiné, étudié scrupuleusement la ligne qui va du Danube à la Tisza; puis les retranche­ments du Danube inférieur jusqu'à la Maros et dans le comitat d'Arad; les lignes des comitats de Külső-Szolnok, de Tolna, de Somogy, Ac. Toute mon attention était fixée sur la triple grande ceinture qui commence aux deux cotés opposés du Danube et se perd, disparait dans les marais de la Tisza et des Kőrös. Outre ces grands retranchements, on trouve partout des camps de différentes grandeurs, d'où pouvaient être envoyés des détachements de troupes, et ou elles pouvaient se réunir, se rallier après un combat malheureux. Une foule de fausses suppositions, l'insuffisance des études, jointes à une confiance illimitée dans quelques anciens écrivains mal interprétés, et dans des illustrations sans aucune base historique font que la plupart des amateurs, qui ne se livrent pas à une critique sérieuse, s'égarent de plus en plus dans un labyrinthe de confu­sions, où ils sont incapables de se reconnaître. Il n'est donc pas étonnant que des études si diver­gentes et faites avec des idées préconçues aient toutes abouti à faire considérer la partie supérieure du Csörsz­drka comme un retranchement indépendant, tout-à-fait différent des remparts soi-disant romains dans l'ancien Banat, tandis que la ressemblance, la disposition des lignes et même la distance gardée entre elles montrent évidemment que ce sont les oeuvres d'un même peuple, de la même culture et vraisemblablement aussi de la même époque.

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