Romer Floris: Compte-rendu (Budapest, 1878)
1 - II. LESTERRAMARES EN HONGRIE.
31 Les terra.77iares en Hongrie. Au sud des anciennes sépultures, sur la rive inondée, on a commencé à creuser une fosse d'un mètre carré et de la profondeur de trois pelles; mais, hors un ciseau en os poli, on n'y a trouvé que quelques tessons de nul intérêt. Pendant que l'on s'occupait de ce travail, M. Elek a attiré notre attention sur une double rangée de taches rondes, à l'est de l'endroit où nous nous trouvions, entre le nouveau cimetière et le village de Szelevény, près du marais de Tóköz. C'est surtout après la pluie qu'on distingue clairement ces taches, qui deviennent alors plus foncées; indice certain d'un sol plus friable, absorbant plus facilement l'humidité. Nousnous sommes empressés d'aller les examiner. La couche supérieure est formée d'une argile bien dure jusqu'à o-Ó3, ce qui s'explique facilement, puisque la route y passant, le terrain y a été très-comprimé ; en regardant attentivement la partie inférieure, nous n'avons pas eu de peine à remarquer que ce n'était que de la terre rapportée, car des fragments de têts et d'os y apparaissaient en quantité. Puis, à la profondeur d'un mètre, nous avons recueilli de la cendre, des charbons, des coquilles, des os, des tessons et de la terre cuite, principalement des fragments de fours à cuire le pain, tels que ceux que l'on nomme encore aujourd'hui banya-kemencze , c'est-à-dire four des vieilles. Au dessous de cette couche on a trouvé : LTne plaque d'un centimètre d'épaisseur, bien cuite, rouge, avec un trou d'un centimètre de diamètre; une grande quantité de cendres; une couche triangulaire de charbons, ressemblant à des restes de paille brûlée, ou plus vraisemblablement de joncs, de laîches ou d'autres plantes aquatiques, et enfin : Un morceau long de 5 centimètres de roseau carbonisé, avec son noeud encore visible; des ciseaux et des poinçons en os, au nombre de cinq; l'un de ces derniers