Romer Floris: Compte-rendu (Budapest, 1878)
1 - V. LESTUMULI (Halmok)
V. LES TUMULI (Halmok). Il y a une relation incontestable entre les habitations des hommes, les camps qui font supposer une association déjà stable de plusieurs familles, et les sépultures de ces mêmes hommes. Nous pouvons être sûrs que, partout où il y a un rempart barbare, partout ou nous trouvons les vestiges d'un séjour prolongé, tels que des rebuts de repas, là aussi, près de cette fortification, de cet endroit, nous trouverons les sépultures de ceux qui l'ont habité, qui y ont séjourné; c'est-à-dire : des tumuli ou des cimetières réguliers. Par conséquent, à peu de distance de ces lieux quelquefois d'une grande étendue, où les hommes ont brûlé ou enseveli leurs parents, nous devrons aussi découvrir leurs demeures et les traces de leur séjour. Les anciens peuples, romains ou barbares, aimaient généralement à avoir, à côté d'eux, les cendres et les ossements de ceux qui leur avaient été chers. Les sépultures sont d'une grande importance pour l'histoire d'un pays ou d'un camp. Les vivants chassés par leurs ennemis emportaient avec eux tous leurs biens, et brûlaient leurs huttes de branches d'arbres; mais les morts ont conservé pendant des siècles les souvenirs, les ustensiles qui accompagnaient leurs cadavres ou leurs cendres, et qui pendant long-