Az Egri Múzeum Évkönyve - Annales Musei Agriensis 7. (1969)
Kovács Béla: Kabarok és palócok
К AB ARS ET PALÓTZ'S (CONTRIBUTION À L'HISTOIRE DU PEUPLEMENT DE LA TERRE DES PALÓTZ DU IX e AU XI e SIÈCLES) L'étude traite un problème qui, bien que discuté depuis longtemps par les spécialistes, et loin d'être éclairci, notamment l'histoire du peuplement de la Terre des Palotz, occupant une partie considérable de la Hongrie Septentrionale, dans d'autres termes, la formation du groupe ethnique des Palotz. L'auteur par de l'hypothèse que l'ethnique кип (Qoûn, lat. cumanus) figurant dans les Gesta Hungarorum du chroniquer Anonymus du début du XIII e siècle et l'ethnique dit polowecz par d'autres sources sont identiques avec le peuple que Constantin Porphyrogenète appelle kabar. Les Kabars vivaient, avant de se joindre aux tribus des Magyars conquérants, dans l'empire khazar. Peuple de composition ethnique mixte, les Kabars parlaient une langue turque, et une partie avait adopté, déjà avant la conquête de la Hongrie par les Hongrois le christianisme byzantin. Un des clans dirigeants des Kabars, le clan Aba avait problement occupé la région au pied des monts de la Mátra. C'est du moins à quoi permettent de conclure les noms géographiques d'origine turque fréquents dans cette région. En plus, on y a trouvé des monuments de l'architecture ecclésiastique (Feldebrő, Tarnaszentmária) dont les caractéristiques de style accusent une parenté avec l'architecture byzantine. Parmi les patrons des églises de la région, on trouve également plusieurs saints vénérés par l'Église byzantine. Passant en revue les monuments de l'architecture laïque, l'auteur signale en particulier le fortin de terre de Gyöngyöspata qui, à son avis, était le centre des clans kabars, et le château fort de Sirok constitué d'un système de fortifications taillés dans le roc. Une réplique de ce dernier se trouve, selon l'auteur, dans la région du Caucase, territoire de l'ancien empire khazar. En ce qui concerne l'histoire économique et culturelle des anciens territoires de peuplement des Kabars, il y a lieu de mentionner l'apiculture poursuivie dans des ruches creusées dans le rocher ainsi que la culture de la vigne caractéristique de la Hongrie Septentrionale qui, à leur tour, sont probablement d'origine pontienne. L'auteur se penche ensuite sur le terme latro qui revient fréquemment dans les lois et chroniques hongroises du haut âge, et qu'il interprète, conformément au sens fondamental du mot, comme désignant la situation juridique de la garde de corps du roi, formée des peuples qui s'étaient joints aux Magyars avant la conquête du pays. A partir du sens propre du mot et du changement qu'il subi au moyen âge, l'auteur conclut que le terme signifiant d'abord "garde de corps, mercenaire" prit peu à peu le sens de "chasseur, pillard". De la même façon le terme polowetz "blond ; (cheval) isabelle" céda la place, dans l'étymologie populaire slave, au sobriquet palotz dérivant du verbe polovac= chasser, piller». Loin de considérer ces constatations comme définitives, l'auteur s'en sert comme d'hypothèses de travail, constituant des points de repères dans les nouvelles recherches portant sur les problèmes ethnoculturels du groupe ethnique des palotz. 12 Az Egri Múzeum Évkönyve 177