Arrabona - Múzeumi közlemények 14. (Győr, 1972)
Vörös K.: Vie culturelle a Győr au temps de la Monarchie dualiste (1867–1918)
au niveau universitaire, surtout pour le Nordouest de la Transdanubie. Trois décennies suffisaient pourtant pour le dépérissement de cet établissement ressuscité en 1867. Trop près de Budapest et de son université, son importance déclina, le nombre des étudiants diminua et en 1890 l'Académie fut fermée. 2. Le lycée humaniste des Bénédictins par contre s'est non seulement maintenu, mais connut un grand épanouissement. Malgré ses idées conservatrices et sa discipline extrêmement rigoureuse, il exerçait, grâce à son enseignement d'un niveau élevé, une grande attirance non seulement sur les couches dirigeantes, mais aussi sur les éléments de la petite bourgeoisie qui aspiraient à la culture humaniste et cherchaient leur promotion dans la fonction publique. 3. La vie économique de la ville était propice à la création d'une école secondaire mettant l'accent sur les sciences, ce besoin s'était manifesté dès 1860. C'est la ville qui créa en 1870 une telle école „moderne" dont une ramification sera en 1897 une école commerciale, ouverte, à partir de 1915, pour les filles aussi. — La création de l'importante usine de wagons s'accompagna du lancement d'une campagne pour fonder une école technique métallurgique et de l'industrie du bois pour former des techniciens. Le projet se réalisa en 1906. — A partir de 1908 enfin une école supérieure féminine fonctionne. La ville industrielle moderne propose déjà aux femmes aussi de se préparer à gagner leur pain. 4. Depuis le XVIIle siècle une école épiscopale, et depuis 1875 une école normale laïque forme des instituteurs. Quant au nombre des élèves normaliens, Győr est, au début du XX e siècle, la troisième ville de province de Hongrie. — L'évolution urbaine moderne fait naître assez tôt les écoles dites „bourgeoises" propres à satisfaire aux besoins petits-bourgeois (genre d'écoles primaires supérieures). Elles furent ouvertes d'abord pour les filles (1882) et seulement en 1903 pour les garçons. Il y avait en outre dans la ville un grand nombre de cours techniques dispensant une formation professionnelle afin de satisfaire, en premier lieu, aux besoins de la vie économique locale fort différenciée. 5. Au début du XX e siècle, avec les quelque 2200 élèves de ses écoles secondaires et professionnelles, Győr est la dixième ville scolaire de la Hongrie et il a sa place parmi les premières si l'on prend en considération le profil urbain de ses écoles. Cet acquis est étayé par un enseignement primaire bien large. Quant à l'alphabétisation de sa population, Győr est une des villes possédant les meilleurs indices. 6. Cette large base scolaire est un sol fécond pour les établissements culturels à plus hautes prétentions. Le musée du lycée bénédictin devint le centre des études archéologiques de toute la région. — La ville, aussi bien que le comitat et le chapitre mettent beaucoup de soin à organiser et à rendre accessibles leurs archives, précieuses pour la recherche. Les établissements religieux possèdent des bibliothèques importantes de caractère historique, bien que la théologie y prédomine. 7. A partir de ces prémisses s'organise dans les années soixante l'Association des Amis de l'Histoire en Transdanubie. Cette organisation a des publications, élabore les fondements pour la recherche de l'histoire locale pour tout le pays, et lance, en 1867, l'initiative de fonder la Société Hongroise d'Histoire avec laquelle elle fusionne. — Il est caractéristique que la disparition du rôle de la ville comme centre commercial et la crise transitoire concomitante arrêtent les intiatives culturelles de ce genre et ce n'est que vers la fin du siècle que se formera le projet d'un cercle littéraire local. 8. Dans des formes organisationnelles variées, la vie musicale reste toujours animée. Elle évolue avec le temps, les chorales, orchestres symphoniques du début s'enrichiront au XX e siècle par des ensembles de musique de chambre et enfint conduiront à la création d'une agence de concerts active et assurant un niveau élevé. La base en est un enseignement musical fort étendu. 9. Dans le domaine des beaux arts, la ville n'a pas une activité propre, mais quelques uns de ses collectionneurs possèdent des collections précieuses bien que empreintes de provincialisme. 10. Sur ce fondement d'évolution bourgeoise apparaissent assez tôt des entreprises visant la culture des masses. Dès les années soixante les bénédictins ouvrent leur musée pour le public, dans la décennie suivante une association organise des conférences de vulgarisation des sciences et vers la fin du siècle des bibliothèques municipales publiques sont ouvertes. 390