Arrabona - Múzeumi közlemények 6. (Győr, 1964)

Csatkai E.: L’inventaire du cloitre et de l’église des franciscains de Győr dissous en 1786

L'INVENTAIRE DU CLOÎTRE ET DE L'ÉGLISE DES FRANCISCAINS DE GYÖR DISSOUS EN 1786 L'histoire de l'art ne s'occupe pas seulement des monuments existants, mais enregistre aussi ceux desquels les différentes périodes iconoclastes nous ont privés. Une telle époque a été celle du règne de Joseph II (1780—1790). L'idée directrice de l'empereur était d'abolir les maisons conventuelles surabondants et de créer au moyen de leurs biens et avec la somme récupérée à la vente de leurs mobiliers des nouvelles paroisses. Ses dispositions cependant se sont perdues dans le labyrinthe de la bureaucratie. Les trésors d'art se sont perdus et dispersés, les objets d'orfèvrerie furent fondus, des chasables de grande valeur se sont abimés par suite de leur mauvais entretien. Joseph II ayant accordé aux protestants d'édifier des églises, ceux-ci acquirent les objets de leur mobilier souvent aux ventes de cloîtres: le maître-autel de l'église des Camaldules de Vienne est passé à Sopron, un autre à Ágfalva, la chaire de l'église du Burgerspital de Vienne est passée à Ágfalva, l'autel de l'église des Capucins de Magyaróvár à Bezi, etc. L'auteur fait connaître l'inventaire de 1786 du cloitre et de l'église des Franciscains de Győr. Selon celui-ci le mobilier des cellules et du réfectoire est assez pauvre, du moins sa valeur estimative est très modique. L'inventaire des ornements de la messe et des chasubles est plus riche: ces dernières ne manquent pas d'intérêt déjà du fait que l'inventaire mentionne des tissus aujourd'hui déjà à peine connus. L'inventaire énumère les autels de l'église. Les procès verbaux des ventes faisant défaut, nous ignorons leur sort ultérieur. L'édifice a été au début utilisé comme magasin, puis il servit en 1826, d'hôtel préfectoral, perdant ainsi complètement son caractère d'autrefois. Les autels de l'église passèrent dans les cloitres franciscains subsistant, situés près de Győr, tels les cloitres de Pozsony, d'Érsekújvár (Nove Sanky), de Komárom, de Boldogasszony (Frauenkirchen) et de Malacka (Malacky). E. Csatkai 141