Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 25. – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1995)

Rei Cretariae Romanae Fautorum Acta XXXIV - Feller, M. – Brulet, R.: Nouvelles recherhes sur la terre sigillée argonnaise du Bas-Empire dans les sites de production. p. 69–87.

Pour le moment, nous ne disposons d'une image fidèle que pour la partie orientale du massif, où 80 % de la surface a été couverte et où se concentre un peu moins de la moitié des gisements sûrs et supposés. Celle que nous possédons pour la partie occidentale n'est valable que pour la clairière des Allieux et sa périphérie immédiate. Le bilan général de ces travaux est riche puisqu'ils ont mis en lumière 21 ateliers ou ensembles d'ateliers, répartis au sein de 5 groupes dénommés: vallée de la Buante (trois), secteur d'Avocourt (quatre), secteur des Allieux (quatre), Massif de Hesse (neuf), Vauquois, village (un) (fig. là 3). On a pu cartographier avec précision l'emplacement de neuf des douze ateliers signalés par G. Chenet: à ce résultat, il convient d'ajouter, outre les officines découvertes en 1978 et 1981, cinq sites nouveaux et deux probables, dans la forêt de Hesse. Le massif en question rassemble toute l'évolution de la production argonnaise, de la céramique gallo-belge à la sigillée tardive ornée à la molette. Le secteur des Allieux présente une fourchette chronologique aussi large mais décalée vers l'Antiquité tardive. Le gisement d'Avocourt, Prix des Blanches, présente un éventail presque complet des différentes productions argonnaises. Pour les productions de terre sigillée du Bas-Empire, on dénombre sept ateliers reconnus: Buante 1, Avocourt 3, Les Allieux 1,2 et 3, Hesse 3 et Vauquois 1. • LA PROSPECTION CARROYEE SUR LE SITE DES ALLIEUX 1, A VAUQUOIS La découverte des premiers ateliers de la clairère des Allieux est due à G. С h e n e t (Chenet 1908, 391-394; Id. 1911, 51-54). D'après lui, il s'agissait d'une chaufferie de four, qui a révélé une stratigraphie bien nette, avec un niveau inférieur du Ile siècle, au mobilier composé de fragments de moules et de vases estampillés, daté par un ensemble monétaire des Antonins. Ce niveau était scellé par un pavage de tuileau surmonté d'un remplissage de ratés de cuisson, daté de la fin du IVe siècle, par les monnaies de Valens et Théodose qui y étaient associées. Comme pour le premier ramassage de 1905, nous ne disposons que de données brutes qui comptabilisent la présence de huit formes distinctes pour le IVe siècle, vingt-neuf molettes sur type Chenet 320 et soixante deux supports de cuisson avec graffites, qui globalisent en fait les résultats de la période 1905-1910, sans indication topographique des lieux de découverte. Une prospection carroyée a été organisée sur une surface de 6,5 hectares en vue d'obtenir une cartographie des nappes de tessons et de concentrations de gaize rubéfiée, porteurs d'informations archéologiques. Vingt­six carrés de 50x50 cm ont été implantés. La maille de base pour la collecte a été fixée à une surface d'échantillonnage de 25 mètres carrés. Un taux de sondage de 50 % a été choisi, réparti régulièrement selon la proportion d'un carré sur deux, pour les colonnes et rangées du canevas. Cela représente 1300 surfaces à échantillonner.^ La discrimination des cartes de répartition des tuyaux/supports, de la terre sigillée du Haut et du Bas­Empire et, à titre d'exemple, des formes Chenet 304/328­331, peut servir de modèle à cette démarche (fig. 4 à 6). LES PROSPECTIONS SUR LE SITE D'AVOCOURT 3, PRIX DES BLANCHES Les ateliers du Prix des Blanches appartiennent au groupe du plateau d'Avocourt nord. Ils ont fait l'objet de différentes recherches de la part de G . С h e n e t . En 1908, il y a réalisé un grand sondage qui lui a permis de découvrir une fosse-chaufferie attenant à deux fours circulaires du Bas-Empire. Il signale également le dégagement d'une aire de préparation en terre cuite. En 1921, après les hostilités qui ont bouleversé toute l'Argonne, G. Chenet a pu visiter l'emplacement de ces ateliers et a observé, dans la paroi d'une tranchée qui traversait le prix des Blanches, une fosse de foyer attenant à un four baptisé four C. Depuis 1978, le site de ces ateliers, en prairie depuis plus de cinquante ans, a été en grande partie transformée en terres cultivables. En 1988, la remise en culture imminente de la partie du site encore en herbe, a été saisie comme opportunité pour y conduire un programme des recherches, parmi lesquelles on peut distinguer des prospections électromagnétiques et de sondages destinés à vérifier l'existence de contextes archéologiques et à évaluer leur profondeur. Parallèlement, une prospection au sol fut conduite sur la parcelle voisine, celle qui avait été mise en culture dix ans plus tôt (fig. 7). La prospection au sol Cette enquête a été réalisée sous la forme d'une collecte systématique du matériel archéologique sur une surface de 2,14 ha, selon une maille de ramassage de 10 m sur 10 m. Tous les carrés ont fait l'objet d'un échantillonnage, à l'inverse de la méthode utilisée aux Allieux, où un carré sur deux de 25 m 2 de surface, avait été exploité. 213 échantillons ont été rassemblés, soit un total de 7004 fragments de céramique et de débris de fours, qui ont été comptés par catégories techniques et typologiques puis cartographies. La cartographie générale des divers éléments permet de mettre en évidence des concentrations de matériel Equipe de prospection encadrée par R. Brulet, Université de Louvain. 72

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