Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 25. – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1995)

Rei Cretariae Romanae Fautorum Acta XXXIV - Feller, M. – Brulet, R.: Nouvelles recherhes sur la terre sigillée argonnaise du Bas-Empire dans les sites de production. p. 69–87.

Alba Regia, XXV, 1994 M. FELLER - R. BRULET NOUVELLES RECHERCHES SUR LA TERRE SIGILLÉE ARGONNAISE DU BAS-EMPIRE DANS LES SITES DE PRODUCTION 1. INTRODUCTION La présente communication rend compte de nouveaux travaux entrepris depuis plus de cinq ans sur les ateliers argonnais, spécialement sur les groupes trés importants du Massif de Hesse, d'Avocourt et de Vauquois. L'approche, sans être complète, donne une idée de l'importance de la production de la terre sigillée tardive, dans la mesure où cette étude a été surtout centrée sur des analyses quantitatives du matériel récolté. L'Argonne correspond à un massif forestier, dominant les plaines de Champagne et du Verdunois, coupé de vallées profondes. Dans l'Antiquité, cette région de la Gaule Belgique a été le théâtre d'une activité artisanale intense. Dans l'est de la France se trouvent implantés de nombreux ateliers de céramique. Ils se trouvent localisés sur le territoire de la Cité des Médiomatriques, soit pour l'essentiel dans l'actuel Département de la Moselle et accessoirement dans le Département de la Meuse. On distingue un certain nombre de regroupements d'ateliers dans l'aire géographique de la Moselle, de l'Alsace et de l'Argonne qui ont connu une longue activité durant le Haut-Empire (Bémont-Jacob 1986, 177-193). Le groupe des ateliers argonnais constitue un chaînon essentiel parmi les ateliers de terre sigillée de la Gaule de l'Est. Alors que les ateliers de l'Est disparaissent vers la fin du Ille siècle, on note la survivance des ateliers argonnais durant les IVe et Ve siècles. Le succès particulier des potiers argonnais est lié à la longévité des productions qui s'étendent du début du Ile siècle au Ve siècle. Leur réputation repose précisément sur la vaisselle élaborée durant le IVe siècle qui sera commercialisée largement dans toute la Gaule du Nord. A ce moment, la diffusion des produits argonnais s'élargit considérablement. En outre, les potiers bénéficient à cette époque d'un quasi monopole des produits sigillées/ 1 * Les ateliers de céramique gallo-romains d'Argonne, surtout connus pour leurs produits tardifs décorés à la molette, se caractérisent cependant par une activité continue du 1er au Ve siècle, selon trois séquences où les formes, les décors, les pâtes et les techniques de cuisson évoluent. Au cours de la première phase, qui recouvre le 1er et une partie du Ile siècle, ils produisent de la céramique gallo-belge. Les officines sont surtout concentrées autour de l'agglomération secondaire de Lavoye, cependant de nouveaux gisements viennent d'être localisés dans la forêt de Hesse. La seconde phase, qui s'étend du règne des Antonins jusqu'aux troubles des années 270-272, est marquée par une profonde mutation dans les techniques de fabrication, les formes produites et le choix des lieux d'implantation d'ateliers, provoquée par une arrivée d'artisans issus des ateliers de sigillée du Centre de la Gaule. L'Argonne va se spécialiser désormais dans la fabrication de vaisselle da table et culinaire en sigillée, lisse et décorée, et de gobelets en paroi fine. Cette région a constitué un pôle d'attraction non négligeable au cours du processus de Sur la répartition des productions du Bas-Empire en Gaule, voir dernièrement: Roth-Rubi (1990, 906-971); sur la terre sigillée argonnaise en Gaule du Nord, voir dernièrement: BRULET (1990); sur les productions non argonnaises de terre sigillée, voir par exemple: Jacob-Leredde (1985) et les nouvelles observations d'une terre sigillée locale de la seconde moitié du IVe siècle à Tournai, Bavay et Arras (Brulet inédit). 69

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