Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 25. – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1995)

Rei Cretariae Romanae Fautorum Acta XXXIV - Van Ossel, P.: La sigillée d’Argonne du Bas-Empire dans le Nord de la Gaule distribution, initations et concurrences (IVe–Ve s.). p. 221–230.

extrêmement limitée en volume d'exportation, apparait plus importante qu'on ne le pense. Cette céramique est attestée dans toutes les grandes villes le long de la Loire, à Orléans, Blois, Tours, Angers et Nantes. Dans l'Orléannais et la Touraine, presque tous les sites tardifs, quel qu'ils soient, livrent au moins un peu d'Argonne. (1) Elle est présente aussi, mais en moindres quantités, dans le Berry (autour de Bourges). La multiplication de signalements de tessons isolés ou de petits lots (Civaux, Angoulême, Crozant, Limoges, La Rochelle, Saintes, Romegoux, Vaison-la-Romaine, Granges-Gontardes, Saint-Bertrand-de-Comminges), (2) les découvertes d'ensembles plus importants, comme dans les fouilles récentes de l'Evêché à Poitiers sont là pour indiquer que cette céramique pouvait descendre assez loin vers le sud de la France. W. Hüben er pensait que des ateliers comme Pont-des-Quatre-Enfants, Châtel-Chéhéry, Allieux-B et Allieux-Clairière avaient chacun des zones de distributions différentes, même si elles se se chevauchaient parfois (1968, 245 et suiv.). Cette hypothèse doit être écartée. Les nouvelles cartes publiées par P. Blaszkiewicz etC. Jigan, pour le nord-ouest de la France, montrent une distribution régionale très équilibrée des différents ateliers (1991a). L'idée même d'établir les zones de distribution par atelier à partir des décors à la molette, doit d'ailleurs être abandonnée. Déjà l'inventaire de G. Chenet faisait apparaître la présence conjointe de plusieurs molettes, dans deux, voire trois ateliers différents. Ce fait semble indiquer que ces molettes servaient à plusieurs d'entre eux. (3) Dans ce cas, des cartes de distribution par atelier n'ont évidemment pas de sens. A l'intérieur de la zone de diffusion principale, c'est-à­dire surtout le nord de la France et les pays limitrophes, la répartition géographique est étonnement régulière. Les produits pénètrent dans toutes les régions romanisées encore habitées au Bas-Empire. La distribution dan les sites de consommation est par contre moins régulière. La céramique d'Argonne semble se concentrer principalement dans des villes, des castella du limes rhénan, du Litus Renseignement A.Ferdière. Civaux (Simon-Hiernard 1991, 70), Angoulême, Crozant (renseignement G. Lintz), Limoges (Gallia, XLIII, 1985: 430), La Rochelle (Simon-Hiernard 1991, 72), Saintes (Vernou Mitard Tilhard 1991, 110), Romegoux (CHENET 1941, 140); Vaison, Granges­Gontardes, Saint-Bertrand-de-Comminges (Mitard 1975; PAUNIER 1981,35). D'autant qu'on peut se demander si les ateliers d'Avocourt, Pont-des­Quatre-Enfants, Les Allieux A et Clairière ne constituent pas un seul et même centre de production, étant donné la faible distance qui les sépare (environ 2 km) (Bakker 1986). Saxonicum et de l'intérieur, (4) bien qu'en quantités inégales, suivant la situation de la recherche, davantage que la représentativité des sites entre eux. A côté de ces quelques sites-phares, l'Argonne apparaît dans de très nombreux autres sites occupés au Bas­Empire: habitats ruraux, sanctuaires, agglomérations secondaires, etc. Bien que moins abondantes, les quantités sont souvent loin d'être négligeables. Mais davantage que les quantités, c'est la distribution généralisée dans les territoires des Cités du nord de la Gaule qui soulève l'intérêt. La sigillée d'Argonne est partout, y compris dans les campagnes plus isolées. La plupart des sites ruraux, occupés au Bas-Empire, en livrent au moins quelques tessons. Ceci modifie la vision qu'on peut avoir de la diffusion. Une pénétration aussi profonde ne peut être dépourvue de signification; elle ne peut pas être seulement un épiphénomène (Blaszkiewicz-Jigan 1991a). Elle implique autre chose qu'une diffusion dirigée vers quelques grands centres, accompagnée d'un semis des miettes éparses. On a affaire à un phénomène de distribution généralisée, impliquant nécessairement des centres de redistribution, un réseau de communication en bon état et un minimum d'échanges commerciaux. Quantités commercialisées A ce stade, la question qui se pose est celle des quantités commercialisées. Ce point peut être abordé de deux côtés opposés: celui des sites producteurs et celui des sites consommateurs. Seul ce dernier sera envisagé ici. Evaluer les quantités d'Argonne distribuée dans le nord de la Gaule s'avère, hélas encore, une gageure, faute de comptages suffisamment nombreux ou complets. Tout au plus peut-on évaluer son importance par rapport aux autres productions de céramique, même si nos comptages ne portent pas toujours sur des quantités de tessons très fiables. Le tableau suivant (fig. 2) présente les pourcentages de sigillée tardive par rapport au nombre total de céramique d'un certain nombre de sites du Bas-Empire, tels qu'on peut les trouver dans les différentes publications. (5) Comme on peut le constater, le pourcentage de sigillée d'Argonne (décorée et lisse) est très variable d'un site à l'autre: il varie de 6% à 76%. Quatre séries paraissent Alet, Cherbourg, Bayeux, Rouen, Evreux, Amiens, Bavay, Tongres, Cuijk, Maastricht, Trêves, Sens, Paris, Reims, Metz, Cologne, Alzei, Altrip, Eisenberg, etc. D'après Spors 1986 (Glauberg), Bayard-Ferdière 1980 (Dambron), Stamm 1962 (Frankfurt), Bernhard 1981, 51 (Eisenberg, Ungstein et Altrip); Bakker 1986 (Echternach, villa et fortification); GILLES 1985: 45 (Kobern, Traben-Trarbach, Zell, Neef, Rheinbach et Hambusch); Heidinga-Offenberg 1982: 97 et Dijkman 1992, (Gennep). Les données suivantes sont inédites: Maastricht (renseignement W. Dijkman), Nijmegen (renseignement M. Erdrich) et Limetz-Villez (renseignement D. Morize). 223

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