Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 25. – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1995)
Rei Cretariae Romanae Fautorum Acta XXXIV - Demarolle, J.-M.: La sigillée ornée de l’atelier de Metz. Aproche metodolique des décors arcades et a festons. p. 187–194.
Il faut en effet rappeler qu'aucune estampille intradécorative n'a été retrouvée et que les oves, point de départ obligé, sont très souvent absents sur ces tessons. (7) Les motifs décoratifs sont en général mal venus, empâtés, déformés, de faible relief et laissent l'impression d'un matériel de rebut (voir en particulier le poinçon P 3). Enfin, les petites dimensions des fragments rendent très malaisées la restitution et la compréhension de l'agencement des frises: or, moins que jamais dans la deuxième moitié du second siècle, des motifs isolés de leur contexte décoratif ne sauraient permettre d'identifier des productions: le type P 1 est employé ici isolément et sous-arcade. Caractérise-t-il vraiment un seul décorateur ? D'autre part, les instruments de travail dont nous disposons pour toute étude iconographique en Gaule de l'Est laissent vite voir leurs limites. Sans même parler de la part d'interprétation personnelle qui marque chaque dessinateur, il manque encore un catalogue complet des poinçons et des décors pour les centres argonnais et pour La Madeleine. (!<> Mais la découverte d'un nouvel atelier argonnais (dit de la Forêt de Hesse, situé vers 100-210) dans le secteur d'Avocourt-lès-Allieux et l'étude stylistique raissonnée des tessons ornés (Bûcher, 1987) ont apporté, il y a peu, des éléments d'information et d'argumentation. On ne saurait cependant trop souligner la complexité des relations entre La Madeleine, l'Argonne, les officines du bord de la Moselle et la difficulté d'apprécier dans ces conditions les modes de cheminement des types iconographiques. (9) Dans la ligne des travaux de M. L u t z sur Mittelbronn et Boucheporn et d'un pénétrant article de F. О s w a 1 d paru en 1945, concernant l'attribution de fragments de Lavoye à des potiers argonnais (Gesatus, Tribunes, Tocca, Germanus essentiellement), nous avons ici privilégié l'étude des agencements décoratifs. C'est la mise en oeuvre des types qui nous retient au premier chef, pour tenter d'apprécier dans quelle mesure les modes de structuration de l'espace iconographique peuvent avoir valeur discriminante et donc signifiante. ( Toutefois, la multiplicité des types d'oves sur le matériel de la deuxième moitié du Ile siècle complique souvent la question. A Mittelbronn Saturninus-Satto n'emploient que deux oves (LUTZ 1970 01 et 02) mais dans l'atelier argonnais de la forêt de Hesse on en a dénombré plus d'une vingtaine (BUCHER 1987 01 - 022). Il n'est plus possible, pour s'en tenir aux ateliers d'Argonne par exemple, d'attribuer l'usage exclusif d'un ove à un potier (ove С attribué à Tribunus, oves A.B à Gesatus par Ricken, 1934, 160161).CHENET-GAUDRON 1955, ne donne que quelques exemples de décors. Le précieux travail de recension d'Hofmann, 1968, comporte malheureusement de graves lacunes comme les oves. Pour l'Argonne, G. Chenet et G. Gaudron ne semblent pas avoir envisagé de dresser un catalogue des poinçons et l'inventaire plus récent de B. Hofmann a laissé les oves de côté. Il n'existe toujours aucume étude d'ensemble sur la Madeleine. (9) Les difficultés majeures de classement des décors ont été parfaitement soulignées par CLAUSSE - RAEPSAET CHARLIER, 1977/78,95-97). C'est aux décors à arcades et à festons que cette contribution s'intéresse car ceux-ci représentent environ 45% des agencements de la sigillée ornée de Metz. (10) Nés en Gaule du Sud sur les Drag. 30, ces deux types de décor ont connu une grande faveur en Gaule du Centre mais aussi en Gaule de l'Est au Ile siècle, qu'il s'agisse de Saturninus-Satto à Mittelbronn, de l'Argonne, de l'atelier I de Trêves ou encore de Rheinzabern. (11) Ils procèdent d'un même mode d'organisation de l'espace puisque chacun de ces deux motifs n'est en fait que l'inverse de l'autre; dans les tessons de Metz, les décors à festons prédominent largement (73% de la catégorie). I - TYPOLOGIE DES DECORS A ARCADES ETA TESTONS A - Décors à arcades A 1 : Arcades simples. (G 3) A 1.1 : Arcade simple reposant sur des perles A2: Arcades bordées d'une rangée de petites perles. (G 4) A2. 1: Séparés par la colonnette. (G 11) A2.2: Séparés par la colonnette. (G 12) A3: Arcades bordées d'une rangée de grosses perles, rectangulaires séparées. (G II) A3.1: Séparés par la colonnette (G 11) A4: Arcades avec une rangée interne de petites perles. (G 2) A4.1 : séparées par la colonnette. (G 11) Ces décors ont toujours pour mobilier soit uniquement des types figurés (divinité à la haste, amours, lapin) soit des types figurés associés à des éléments végétaux (feuilles palmées stylisées, bifols). Malheureusement deux tessons seulement présentent des oves, de types différents 04 et 05. F - Décors à festons FI: Testons isolés FI . 1 : Grands festons simples. (G 5) FI .2: Petits festons bordés d'une rangée de perles (G 7) FI .3: Grands festons bordés d'une rangée de perles (G 1) FI .4: Festons avec une rangée interne de petites perles. (G 2) F 1.4.1: Associés à un demi-cercle bordé de perles rectangulaires, ces festons isolés sont occupés par une rosette, par des grappes de raisin, par un trifol ou encore par une feuille palmée. F2: Testons réunis F2. 1 : Par astragale F2. 1-1 - feston simple (G 5) F2.1-2 - feston simple bordé de petites perles rectangulaires (G 7) F2.2: Par grosses perles F2.2-1 - feston simple. (G 5) F2.2-2 - feston simple bordé d'une rangée de perles rectangulaires. (G 7) Ces festons réunis sont meublés par des rosettes, par des motifs géométriques (spirale) par des types humains ou animaux. Le mobilier est donc très diversifié. Décors à répétition et alternances de motifs: 16% ; à métopes: 14% ; à rinceaux: 7%. En style semi-libre selon la définition de Lutz 1970, 225, seules sont assez bien attestées les scènes de chasses (10% pour 1 % de scènes de vendanges). (11) Ex. décors С et D de Mittelbronn (LUTZ 1970, 225-256). Pour l'Argonne, CHENET-GAUDRON, 1955 fig. 59 L. 60,1; 61,11 et pour Trêves FÖLZER 1913, 31, 819 et HULD-ZETSCHE, 1972. 188