Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 25. – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1995)

Rei Cretariae Romanae Fautorum Acta XXXIV - Bémont, C.: Remarques sur les bols Drag. 29 précoces. p. 179–185. t. XII–XIV.

décors exactement comparables à ceux de Glanum et Neuss ou de Windisch. En l'absence de références stratigraphiques, Euryalus continue à se situer par la morphologie de ses vases les plus complets (Kenrick 1990, 178: R 8.1.1.) et par le décor de Glanum parmi les producteurs réputés tibériens ou tardo-augustéens (OxÉ 1968a, 38 et 39). Par ailleurs le petit nombre et la large dispersion de ses produits (carte) s'accommode toujours de l'hypothèse de sa dépendance par rapport aux cicuits commerciaux d'autres Ateii: Xanthus (ou Zoilus) en particulier (BÉMONT 1976, 211 et 212), mais il importerait d'analyser d'autres échantillons afin de voir s'ils se rapprochent de la composition des productions de Pise, où l'on situe les officines d'une grande part des affranchis d'Ateius (Ettlinger 1990, 7 et 8). Du point de vue épigraphique, malgré l'absence ou la rareté des publications du matériel de sites-clés comme Arezzo (TROSO 1991) ou Pise, l'étude du mobilier de sites consommateurs en France, Allemagne, Espagne, contribue au moins à renforcer la conviction que le mode de signature a pu varier dans les officines italiques, selon le lieu et l'époque de leur activité, ou les types de vases produits. En l'occurrence on observe sur et dans les modèles décorés du nord de l'Italie datés des premières décennies de notre ère la fréquence des marques à cartouche rectangulaire, puis à queues d'aronde, qui survivent encore, à la fin du 1er siècle, sur certains bols tardo-italiques (MEDRI 1992, 115-118). En revanche, un bref inventaire des Ateiana dans le Corpus vasorum arretinorum révèle l'extrême rareté dans les formes décorées, même supposées très tardives, des marques in planta pedis (Cn. Atei: O.C. n° 145, 38; Xanthi: O.C. n° 177, 56; Ettlinger-Fellmann 1955, n° 12), nombreuses au contraire sur les vases lisses tibériens. Toutefois les marques rectangulaires, traitées globalement comme elles le sont encore, ne fournissent aucun indice chronologique ou géographique précis sur l'usage qu'on a fait de leurs variantes durant les règnes d'Auguste et de Tibère. Autre question: la responsabilité d'Euryalus dans la fabrication des vases ornés - calices ou bols -. Une constatation s'impose: les marques extérieures sont liées à la fabrication du moule, les marques intérieures à celle du vase. Pour A. S t e n i с о ces différences tiennent à l'organisation et à la compétence des ateliers (Stenico 1955, 203-205; MEDRI 1992, 116): les uns bien équipés et spécialisés dans la production en série de vases décorés, les autres n'ayant de production décorée qu'occasionnelle, voire expérimentale. Comment expliquer dans ce cas, à côté des séries relativement nombreuses des estampilles extérieures de Cn. Ateius (O.C. n° 145) et de Xanthus (O.C. n° 177), les séries beaucoup plus riches de signatures intérieures des mêmes potiers (Cn. Atei, Atei: O.C. n° 144; Cn. Atei Xanthi: O.C. n° 176) ? Par une longue évolution vers un plus grand professionnalisme ? Peut-être. Mais pourquoi des groupes très médiocres comportent-ils aussi des signatures tantôt intérieures (Cn. Ateius Euhodus et Euhodus, Cn. Ateius Hilarus, Cn. Ateius Zoilus: O.C. n° 160, 161, 166, 180), tantôt extérieures (Cn. Ateius Euhodus, Cn. Ateius Hilarus, Zoilus: O.C. n° 181) ? Comment expliquer, a fortiori, l'usage, rare il est vrai, de doubles signatures du même potier sur le, même vase (O.C. n° 176, 202 et 341; Ettlinger-Fellmann 1955, 81 n° 12) ? Un inventaire assez étendu montre, au moins pour les séries publiées, que la grande majorité des calices et bols signés dans le groupe d'Ateius portent une estampille intérieure, un nombre réduit présentant une marque extérieure. Il est difficile d'attribuer cette disproportion au seul hasard des fouilles et à une détérioration sélective du mobilier. Or visiblement les usages diffèrent dans les ateliers, au moins partiellement contemporains, des Cornelii et Perennii, où la pratique de l'estampillage dans le moule est de loin la plus féquente. Mais l'hypothèse explicative d'A. Stenico ne suffit pas à rendre compte des usages variés observés à l'intérieur du groupe d'Ateius (3) compte tenu du chiffre globalement important des pièces décorées recensées et de la qualité de leur exécution. Depuis quelques années une analyse critique des Drag. 29 de la Graufesenque entreprise par A. Vernhet et développée récemment par des chercheurs Allemands et Hollandais (Haalebos-Mees-Polak 1991; Bémont 1991) permet de distinguer selon les modes de signature deux fonctions: fabricants de moules, fabricants de vases. Le même potier peut les cumuler, mais certains producteurs de vases utilisent des moules d'origines variées: ce que montrent non seulement les bols marqués à l'intérieur et à l'extérieur de signatures différentes, mais également les discordances entre séries homogènes de décors et séries homogènes de signatures internes sur vases. Dans le cas qui nous occupe on peut se demander si les différences observées entre des ateliers contemporains relèvent de simples particularismes épigraphiques, ou trahissent en même temps une organisation différente de la production, les moules n'étant imputables, chez les Ateii, par exemple, qu'au nombre restreint des potiers qui en ont signé. Faute de signatures doubles et différentes nous manquons de preuves de l'emploi par certains membres du groupe des matrices produites par d'autres. Il semble donc d'autant plus nécessaire de procéder à l'analyse systématique des décors et d'en mettre les résultats en parallèle avec l'usage des différentes signatures ainsi qu'avec la répartition du mobilier entre les ateliers connus de cette familia (voir, à propos de Bargathes, Porten-Palange 1984, 14). L'expérience pourrait être décevante si elle révèle, comme dans le cas des ouvriers de P. Cornelius l'usage collectif d'un répertoire commun (TROSO 1991, 24). Si, au contraire, le (3) Outre les noms déjà cités les signatures fournies principalement par O.C. et Fiches 1973-74 sont imputables à Cn. Ateius Crestus, Cn. Ateius Cn. 1. Dei(phobus ? ), Cn. Ateius Dio( ), Cn. Atei/Ateius Eros, Cn. Ateius Mahes, Narcissus Atei, Atei Rufi ?, Crestus et Euhodus. 181

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