Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 25. – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1995)
Rei Cretariae Romanae Fautorum Acta XXXIV - Rouvier-Jeanlin, M.: Les vases plastiques a glacure plombifere. p. 7–10. t. I–II.
flavienne), 1 exemplaire à Colchester (Claude-Néron); un autre est conservé à Trêves (D). 7. Le lion Considéré depuis toujours comme le roi des animaux, le lion le demeure incontestablement parmi ceux figurés en terre cuite: une quarantaine d'exemplaires a été retrouvés jusqu'à présent (PL 1, 4). Si la pose est invariable, en revanche la forme des pattes avant est diversifiée et les mèches de la crinière donnent prétexte à une importante créativité dans leur forme et leur disposition; cela permet de répartir ces lions en 4 types principaux (2.7.1. à 2.7.4.), avec de nombreuses variantes qui déterminent autant de groupes. C'est une glaçure verte qui est signalée pour la majorité des vases-lions retrouvés, excepté pour 2 qui sont plutôt jaunes. La hauteur varie de 6 à 10 cm et la longueur de 7 à 15 cm. 22 exemplaires ont été retrouvés du sud au nord de la France, d'autres en Allemagne, en Autriche, en GrandeBretagne, aux Pays-bas et en Suisse. Lorsque la provenance de destination est mentionnée, il s'agit toujours d'une nécropole et la date correspond une fois de plus à la période flavienne, au plus tôt Claude-Néron (Colchester). 8. L'ours Deux seuls exemplaires ont été retrouvés, dont un presque complet, à glaçure ocre-jaune, déposé dans une tombe datée de la 2ème moitié du 1er s. à Marschenwald (Luxembourg) et un autre, simple fragment à glaçure jaune trouvé à Vichy. 9. Le boeuf Un seul exemplaire sans trace de vernis, trouvé à Vichy, qui servait peut-être de chandelier puisque le fond du goulot n'est pas percé. 10. Le bélier Aucun exemplaire n'a été encore retrouvé à Vichy et un seul existe, conservé au Musée de Sens (89). 11. Le lapin Sur une vingtaine de vases retrouvés deux types se dégagent: les orielles sont dressées (type 1), les orielles sont couchées (type 2); la silhouette, le port de la tête, la forme des yeux, celle des pattes avant, déterminent les groupes. Les quelques renseignements donnés sur la couleur de la glaçure indiquent le vert, le jaune, le brun. Les dimensions varient de 6 à 14 cm pour la hauteur et de 7 à 13 cm pour la longueur. 4 vases ont été retrouvés à Vichy (03), 2 à Chalon/Saône (71), 1 à Lezoux (63), 1 à Amiens (80), 1 à Brumath (67), 1 à Octon (34); hors de France, 7 vases proviennent de tombes fouillées à Colchester (GB), Keulen (D), Lenzbourg (CH), Rheinzabern (D), Salzbourg (A), tous daté de Claude aux Flaviens. 1 vase a été retrouvé dans une villa romaine des environs de Genève (CH). Parallèlement à la production de vases-plastiques, il existait une production de figurines en terre cuite et il me paraît instructif de les comparer. Jusqu'à présent, il n'a été retrouvé que très peu de petites figurines de cerf, mais un grand exemplaire (H.: 25 cm L.: 35 cm) a été découvert à Vichy (PL 1, 2) dans l'officine de Terre-Franche (Vauthey 1966, 255-267). Sur une figurine assez énigmatique découverte à Saintes, un cerf est figuré à mi-hauteur de personnage (ROUVIER-JEANLIN 1986, No 199). Pas de biche en figurine et le bouquetin est rare, mais les boucs et les béliers sont nombreux à toutes les époques. Le sanglier a été plus souvent retrouvé sous forme de vase que sous celle de figurine et sa fabrication semble s'être limitée au 1er s. (PL 2, 4). En revanche, le lion a été reproduit sous les deux formes en grande quantité; il présente souvent une très belle et élégante facture en figurine à partir du 2ème s. (PL 1, 5), Il y a aussi peu de trouvailles d'ours que de boeufs en figurine alors que les taureaux étaient nombreux à toutes les époques (à bosse, à trois cornes ou préparé pour le sacrifice, au 1er s.). Le lapin ou lièvre est très présent sous les deux formes jusqu'au début du 2ème s., mais c'est seulement dans la catégorie des vases plastiques qu'on le représente avec ses oreilles dressées, sans doute pour une simple commodité de fabrication. Quant au singe, il a fortement inspiré les coroplathes qui l'ont fabriqué sous les deux formes, parfois frileux et recouvert d'un cucullus, souvent facétieux (PL 2, 7), voire irrespectueux. Sur les 143 vases retrouvés dont j'ai eu connaissance, la répartition des sujets est la suivante: 36 lions, 24 cerfs, 21 lapins, 16 biches, 15 bouquetins, 12 singes, 11 sangliers, 7 guenons, 2 ours, 1 boeuf. Curieusement, les chevaux et les chiens sont totalement absents, alors qu'il sont innombrables en figurines à toutes les périodes de l'époque gallo-romaine et qu'ils sont présents dans les tombes dès Claude-Néron. Bien qu'utilisés certainement comme objets profanes, ces vases semblent avoir eu prioritairement un usage funéraire comme le prouvent les fouilles de nécropoles (Argentomagus, Chalon-sur-Saône, Colchester, Lenzbourg, Salzbourg, Vindonissa, entre autres) ou parfois d'ex-voto de sanctuaires de source (Octon). Les vases-plastiques ont été fabriqués jusqu'au début du 2ème s., durant une période beaucoup plus courte que celle de la production des figurines (de +- 50 á la fin du 3éme s.) et en bien moindre quantité. La lenteur de fabrication (due à le double cuisson et à un enfournement restreint) en fut peut-être la cause, au moment où la fabrication des figurines passait du stade artisanal au stade industriel et allait inonder les marchés. 9