Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 23. 1984-1985 – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1987)
Szemle – Rundschau - Fitz Jenő: Epigraphica XIII. p. 249–253.
Alba Regia, XXIII, 1987 J. FITZ EPIGRAPHICA XIII 23. La fragment d'inscription conservé sur l'une des faces de l'hexagone en marbre blanc de Savaria (Paulovics 1940, 45 = AÉ 1947, 25 = RSS, 57 = RIU, 36 = Tóth 1983, 28- 30 = AÉ, 1983, 773), inspira la recherche hongroise à entreprendre de diverses expériences. Paulovics, pour compléter le nom fragmenté, essaya la solution [Pompeijus [et PJriscus co(n)s(ules) sans aucun doute erronée. Indépendamment du fait que le concours des deux consuls dans l'érection de l'hexagone est invraisemblable, en 93, à côté de Sex. Pompeius Collega c'est Q. Peducaeus Priscinus (et non Priscus) qui fut consul. Selon Balla (1959/60, 201-208; 1967, 61-62; 1971, 38; 1972 85-88; RSS, 93, Nr. 57.) la solution du fragment est: [L. Neratijus [PJriscus co(n)s(ularis). C'est L. Neratius Priscus, soit le plus âgé (RSS, 93), soit le plus jeune (Balla 1971, 38) qui devait être gouverneur. Ce dernier gouvernait la Pannonié Supérieure — conformément à la datation de l'époque — aux environs de 118—120. Deux objections se posent contre ce complètement. D'une part, le nom du sénateur qui a érigé la base fut soigneusement martelé du monument en pierre. On n'a pas connaissance de ce que des deux L. Neratius Priscus l'un ou l'autre ait été disgracié. D'autre part, dans le cas où le monument aurait été érigé soit par le plus âgé, soit par le plus jeune en tant que gouverneur de la Pannonié, il se serait fait qualifié sur l'inscription — conformément à la pratique — de leg. Aug. pr. pr. Au tournant du siècle I er et même au cours des premières décennies du II e siècle, on rencontre le titre consulaire pour les sénateurs ayant porté la charge de consul. Ainsi sur des inscriptions: 1. CIL, V, 3338 - ILS, 1031- Verona (de l'époque de Trajan) Claudiae Ti. f. Marcellinae Bellici Sollertis cos., M. et. Hortensi [Pjaulinus et Firmus. 2. CIL, VI, 9146 = ILS, 7378 - Roma (de l'époque de Trajan) D. M. Aprili, Annidi Seueri consularis arcario fidelissimo, dominus. 3. Speidel 1970, 142- 143 - AÉ, 1969/70, 583 - Philippi, Macedonia (de l'époque de Hadrien) .... missus uoluntarius homesta missione a Terent[io ScauJriano, consulare [exercijtus prouinciae nou[ae IMesopotamiae. ...]. 4. CIL, V, 4324 - Brixia (après 134) Baebiae M. f. Nigrinae, T. Viui Vari consularis sororis filiae collég, cent. t. u. Les inscriptions énumérées (laissant de côté les monuments précoces des beneficiarii consularis qui expriement d'autres rapports) sont de caractère privé. Trois des sénateurs mentionnés n'ont pas porté la charge de gouverneur après avoir été consul. L. Bellicius Sollers, en tant qu'ancien procurateur, vint au Sénat commes prétorien. Le consulat fut pour lui le sommet de sa carrière. (PIR 2 , В 103). Outre son titre de consulaire on ne sait rien d'Annidius Seuerus (PIR 2 , A 625). T. Vibius Varus, en tant que prétorien, gouverna la Cilicie entre 131 et 133 (ECK 1970, 205, note 381), puis en 134, il fut consul ordinaire (PIR, 2 V 405). Le quatrième monument en pierre fut érigé par Ti. Claudius Maximus en Philippie où il s'établit après sa démobilisation. Le porteur du nom indiqué sur la pierre tombale, D. Terentius Scaurianus, fut consulaire [exercijtus prouinciae nou[ae IMesopotatniae ou ISyriae (Gostar 1977, 88-98)], c'est-à-dire commandant de rang consulaire de l'armée en garnison dans la nouvelle province de l'Est et non gouverneur du territoire occupé (Speidel 1970, 152- 153; AÉ 1969/70, 583). Dans rémunération nous ne faisons pas figurer l'inscription cilicienne de Q. Pompeius Falco (CIL, III, 12117 = ILS, 1036), laquelle l'intitule de leg. pr. pr. [prjouinciae ludaeae consularis. Le titre de gouverneur figure sous forme officielle, consulaire ne peut s'interpréter gouverneur car la province de Iudaea fut gouvernée par des prétoriens. Il est possible qu'au cours de sa fonction il remplissait la charge de Consul in absentia (ECK 1970, 15, note 69). Une inscription de caractère privé également, mais le consulaire y prend le sens de gouverneur: 5. Vindolanda Tablet Inventory, Nr. 29+31 = BIRLEY 1981, 87 - Vindolanda, en 103 ... hoc enim de / me semper meruisti usque / ad hanc d[ignitjaatem cuius fid/ucia ho[nestasqu]e te primum [exjornauJer[unt nujnc aput il[lum Ne/ratiujm Marcellum clarissi[mum uifrumj consularem meum .... ha[ec tijbi a Vindolan[d]a scribo q[uo sunt] hiberna / [ijam posita. ... L'interprétation consulaire = gouverneur peut donc être démontrée sur des inscriptions vers le tournant du I er siècle. Les auteurs de l'époque s'en servirent plus d'une fois (l'énumération des cas voir Vidman 1982, 662— 664). Toutefois, il est utile de de souligner que dans le cas des inscriptions, selon nos connaissances, le gouverneur fut intitulé de consulaire sur des inscriptions de caractère privé. On ne connaît aucun exemple où le gouverneur qui érigea lui-même l'inscription, ne se serait pas intitulé de legátus pro praetore, mais de consulaire. Selon toute indice il y avait à cette époque une différence entre la désignation officielle et non officielle du gouverneur. Sur la base de ce qui vient d'être dit il est improbable que l'abréviation cos. de l'hexagone de Savaria puisse s'interpréter gouverneur. Tout dernièrement c'est E. Tóth qui s'occupa de l'hexagone, de son interprétation et du nom fragmenté, ainsi que de la personne qui a érigé le monument (1983, 3- 61). Interprétant d'une manière correcte le titre de consulaire il refuse le complètement qui donne la solution L. Neratius Priscus, et soutient l'avis selon lequel en la personne qui érigea le monument on pierre on doit voir Гех-gouverneur de la Pannonié qui toutefois n'était plus en fonction au moment où l'hexagone fut érigé. Il définit la base comme monument de la victorie, tropaeum, que fit élever en Savaria l'ex-légat, en tant que patron de la colonie à la fin de la guerre dace ou germanique, en 89 ou en 92. Prenant pour base le nom qui a été martelé du monument, Tóth chercha en la personne du sénateur l'un des Prisci qui dans la période tardive du règne de Domitien furent disgraciés et exécu249