Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 21. 1981 – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1984)
Bronzes romains figurés et appliqués et leurs problémes techniques. Actes du VIIe Colloque International sur les bronzes antiques - Braemer, F.: Bronziers et mineurs. p. 13–18.
Liebenow compris — les rattachent à la Gaule et éventuellement à la province de Bretagne, tandis que celles de Bohême font penser au limes de Norique et la Victoire découverte à Akasztó analysée avec finesse par Mme Edith Thomas qui a étudié les problèmes posés par son lieu de découverte (1972, 57), est empreinte de la puissance expressive des effigies de la Pannonié. A leur propos, la stylisation, mêlée à une vigueur d'expression servie par un burin vigoureux, que nous avons déjà notée, avait, autour des années 1960, incité à des rapprochements avec l'Italie du Nord, et l'idée d'importations venues de Cisalpine avait fait du chemin. Mais, lors du précédent colloque, j'ai insisté déjà sur une influence balkanique — plutôt qu'hellénique —, confirmée par de longues discussions avec Mme Edith Thomas et Mlle D. Pinterovic, à laquelle fait écho, d'ailleurs, la voix de H. Daicoviciu pour la Dacie. Et je proposais la zone, citée tout à l'heure, située à l'est d'un arc contournant la zone des Alpes centrales, riche en marbre, allant du limes septentrional de Pannonié — par le Danube, la Drave inférieure, en aval de Mursa, le nord et l'ouest de la Mésie supérieure, ainsi que la Save inférieure — jusqu'à Sisak (reliée par contre à l'Italie), et ayant pour centre la région minière de la partie de la Mésie Supérieure limitrophe de la Dalmatie depuis le Rudnik et le Kosmaj et possédant notamment du cuivre et du plumb argentifère (Braemer s.p.a.). Aujourd'hui, je proposerais d'aller plus loin, en songeant à des ateliers peu éloignés des mines, comme c'est le cas pour les carrières de marbre des Pyrénées, du Pohorge et probablement en Dacie. Plusieurs exemples pris dans l'occident romain pourraient aider à accréditer une telle pratique, grâce à des études de datation, de style, de techniques et d'alliages. Transportons-nous dans les zones limitrophes de la Narbonnaise et de l'Aquitaine, en songeant à la rareté des découvertes dans ces régions ou parvenaient aisément les matériaux importés ainsi que les marbres pyrénéens et les sculptures exécutées dans des ateliers situés près des gisements de ces derniers. Alors que l'on peut considérer qu'en Narbonnaise les alliages souvent binaires comportent une part normale d'étain et que les trinaires possèdent une très faible quantité de plomb, et qu'en Aquitaine méridionale ou les bronzes sont rares, nous l'avons-vu, ils possèdent une quantité un peu plus grande d'étain et une proportion un peu plus forte de plomb, on rencontre à Rodez le cas d'un chapiteau (Braemer 1963, n° 267) dont l'alliage est de 20% d'étain et aussi de 20% de plomb et fait penser à ceux des bronzes recouverts de plaques d'argent qui ne réclamaient pas une belle patine, mais un minerai bon marché. Bien sûr, il serait tentant d'expliquer ces teneurs élevées par le fait qu'il s'agit d'un élément décoratif, dont la rareté des exemples interdit une connaissance approfondie. Mais la présence de la même proportion d'étain dans d'autres cas, notamment dans une statuette de Om, 30 de hauteur provenant de Villefranche-deRouergue (pl.I) (ibid., n° 265), doit retenir notre attention, d'autant que cet éphèbe en excellent état (auquel on a peutêtre ajouté, à l'époque moderne, une patère), légèrement allangui avec un corps et un visage modérément effilés, fait penser à unatelier de la Gaule qui pourrait ne pas être déplacé à proximité de la Lyonnaise. Mais nous sommes déjà relativement loin de cette province dont nous sommes séparés par le Massif Central. Par contre, Rodez est au centre d'une région productrice de métaux non ferreux. Villefranche est au coeur d'un bassin cuprifère et les zones stannifères de l'Aubrac et du Levezou sont a proximité (Hédan-Vernhet 1975. 72, fig. 1, p. 77). D'autres exemples aussi significatifs à Mansat-La Courrière (BRAEMER 1963, n° 283) et à Périgueux (ibid., n° 273) sont de part et d'autre de la Montagne de Blond dont l'étain fut exploité, avec l'or, durant l'Antiquité (TAMAIN — RATZ 1980, 63, note 17). La haute teneur en étain pourrait aisément s'expliquer par la présence des mines qui ont pu faciliter la création d'ateliers à proximité de celles de cuivre —le composant principal — ou de celles d'étain largement utilisé. Et le cas de la statuette de SaintPaulien (BRAEMER 1963, n° 275) se justifierait sans peine par les facilités de communication fournies par la route antique Rodez-Saint-Paulien qui traversait l'Aubrac. Les régions de l'extrême occident romain doivent être examinées de près maintenant que l'on doit abandonner une idée chère aux érudits du XIX e s., qui avaient fait des comparaisons stylistiques abusives et n'avaient pas hésité à utiliser des objets douteux pour défendre la thèse selon laquelle les bronzes trouvés dans la province de Bretagne avaient été fondus dans la Gaule septentrionale. Aujourd'hui que l'on commence à comprendre qu'il convient de ne pas se fier à des répliques d'un même type, qui peuvent être d'époques différentes, mais qu'il faut faire appel aux procédés techniques et au «coup de main» que l'on peut repérer sur des documents de même date, pour définir des «mains» et éventuellement des ateliers, on s'aperçoit que des oeuvres de Bretagne, comme la tête de Bath (TOYNBEE 1962, 135, n° 25, pi. 20; BRAEMER 1963 n° 619, pi. XLVI— XL VII) qui avaient été rapprochées d'oeuvres de la basse vallée de la Seine, comme celles de Lillebonne, en sont relativement éloignées, stylis tiquement et techniquement, et que certaines d'entre elles sont aussi proches de celles d'autres provinces, notamment danubiennes (Braemer 1978 a, 113; Braemer s. p. b.). Il faut donc les examiner en elles-mêmes. Rien ne s'oppose, dans ces conditions, à essayer de définir des «manières» de Bretagne qui s'intégreraient dans une longue tradition de bronziers antérieure à Claude. Ils auraient largement profité des minerais bretons, par l'intermédiaire de divers types d'ateliers, parmi lesquels on pourrait compter des officines militaires ayant exécuté, en même temps que des armes de guerre comme de parade, ornées à des degrés divers, des sujets comme des réductions de portraits plus ou moins ressemblants. Et il n'est pas interdit de penser que cette province a pu fournir à la Frise, par exemple, des statuettes, comme elle exportait des métaux, notamment de l'étain. Il est, en effet, frappant de noter que, d'est en ouest, de la vallée de la Moselle à la Manche, l'étain — et accessoirement le plomb — augmente régulièrement pour atteindre 15% au Vieil-Evreux dans une colombe (BRAEMER 1963. n° 419) et plus de 15% à Lillebonne, dans une tête qui paraît de facture locale (ibid., All', Braemer 1978 b, 197, fig. 9—10) alors que le gladiateur (BRAEMER1963, n° 428; Braemer 1978 b, 193, fig. 3) de type courant dans l'empire, et probablement d'importation, ne possède que 15