Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 21. 1981 – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1984)
Bronzes romains figurés et appliqués et leurs problémes techniques. Actes du VIIe Colloque International sur les bronzes antiques - Braemer, F.: Bronziers et mineurs. p. 13–18.
Alba Regia, XXI, 1984 F. BRAEMER BRONZIERS ET MINEURS Dans le cadre du VII ème Colloque international sur les Bronzes antiques, il eût été logique et souhaitable de revenir sur certaines des considérations développées dans nos communications des deux précédents, notamment sur celles qui ont été appelées à s'appuyer sur les documents des provinces romaines danubiennes, d'en discuter avec nos hôtes de Székesfehérvár et de tirer quelques conclusions de portée générale. Mais le fait que seul le V ème Colloque tenu à Lausanne, en 1978, ait paru (Braemer 1979,31) restreignait notre programme. Et l'impossibilité de prendre connaissance de mon texte du VI ème Colloque sur les Problèmes géographiques, lieux de découverte et de fabrication, mines et mineurs, ateliers et toreutes (Braemer s.p.a) interdisait toute démarche ultérieure. Le programme mis au point par nos amis hongrois, Bronzes romains et leurs problèmes techniques, fournit, néanmoins, l'occasion d'examiner dans certains cas, les rapports entre les ateliers et les mines. Mais avant de s'attacher à ce sujet, il convient de rappeler brièvement certains principes énoncés lors des communications aux deux précédents colloques et qui sont à la base de ce qui va suivre. Ils découlent naturellement des notions qui se sont dégagées à partir du tournant qui s'est opéré dans l'étude de la sculpture romaine autour des années 1960, et qui ont été illustrées par les objets rassemblés selon l'ordre géographique, dans les expositions de Paris, 1963, Bologne, 1964, Köln, 1967, Belgrade, 1969, Köln et Rome sur la Roumanie antique, 1969—1970, Veszprém, 1970, Lausanne, 1978, enfin Székesfehérvár, 1982, et la publication de catalogues topographiques ainsi que la création du Corpus signorum imperii romani, d'abord dans le domaine de la pierre, puis, peu à peu, dans celui des métaux. Se sont imposés les critères externes basés sur les circonstances de trouvaille et la stratigraphie, ainsi que les critères internes sur les procédés techniques qui sont la raison d'être de ce colloque. Aussi ne prennent-elles en compte que des objets possédant une provenance relativement sûre et abandonnent toute référence aux «styles», chers aux savants du XIX ème s. Elles s'en tiennent à des principes de datation externes et internes de plus en plus sûrs. Et en arrive-t-on, peu a peu, à classer ces témoignages par époques de plus en plus délimitées, avec une relative précision, à l'intérieur des deux grandes périodes du Haut-Empire et de la basse Antiquité. Il devient alors aisé de se rendre compte, pour chacune des époques, de l'importance relative des découvertes en fonction de la géographie antique. Même en tenant compte de considérations d'ordre historique moderne (présence de sociétés spécialisées, de chantiers de fouilles) qui ont favorisé les trouvailles dans certaines régions, et du fait que les découvertes peuvent n'être que le reflet de ces divers types de recherche, on parvient à se faire une idée de la plus ou moins grande abondance des découvertes par régions et à établir un classement de ces dernières. Apparaissent des zones très riches, comme le limes septentrional et quelques provinces de l'intérieur de l'empire, comme la Lyonnaise, et au contraire des zones où les découvertes sont très clairsemées, comme les rivages de la mer Méditerranée, le sud-ouest de la Mésie supérieure et la Macédoine septentrionale, l'extrémité sud-ouest de la Pannonié et l'Aquitaine méridionale. Si l'on remarque que les plaines dépourvues de pierre comme celle de Thrace sont plus riches, d'une manière générale, que les régions montagneuses pourvoyeuses de pierre, on s'aperçoit que les régions riches en pierres de qualité, comme le marbre, ou capables de s'en procurer aisément grâce aux facilités d'approvisionnement offertes par les voies navigables, comme toutes celles du bassin méditerranéen, de la Garonne, de la haute Save, ont livré moins d'objets de métaux que celles proches des regions possédant des métaux non ferreux comme le Salzkammergut (FLEISCHER 1967, carte des 220) et la Tarraconaise intérieure où le marbre importé parvenait difficilement. 13