Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 17. 1976 – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1978)
Tanulmányok – Abhandlungen - Fitz Jenő: Augusti tres avant. 209. p. 49–58.
réussit pas à garder sa province contre l'anticésar de la Bretagne; il ne la regagna qu'après le 19 février 197, après la chute de Clodius Albinus. Pour sa province reconquise il érigea son inscription de Lugdunum à Mens Bona et à Fortuna Redux. Après la victoire, Septime Sévère récompense ses partisans qui se distinguèrent dans la guerre civile par le gouvernement des provinces les plus importantes (HASEBROEK 1921, 96; Fitz 1969, 83), c'est alors qu'il éleva T. Flauius Secundus Philippianus avec toute sa famille parmi les patriciens. Partant de l'expression legátus trium Augustorum E. G г о a g data l'inscription à 198 {PIB! 1 F 362). Cette datation cependant n'est pas persuasive. Pour quelle raison le gouverneur aurait-il attendu une année pour son action de grâce? En 198 la reconquête de la province n'avait certainement pas paru un événement aussi joyeux, qu'une année plus tôt, du reste il n'est même pas certain que T. Flauius Secundus Philippianus officiait encore en Gallia Lugdunensis au cours de 198. L'écretion de la pierre commemorative eut certainement lieu au cours du printemps 197, peu après le retour du gouverneur à Lugdunum. L'inscription de Singidunum, datée de 196, et l'autre de Lugdunum provenant selon toute probabilité de 197 ne laisse aucun doute à ce que la présence la plus ancienne des pierres commémoratives érigées aux trois Augustes ne peut être attachée à 198, lorsque Caracalla obtint le titre à'augustus et Geta celui de caesar. Outre ces deux inscriptions celle de Vienna pourrait également être datée plus tôt que 198, inscription érigée par la communauté d'italica en honneur de C. lulius Pacatianus (No. 3.). Pacatianus participa activement dans la campagne militaire orientale de Septime Sévère, en 195 il fût procurateur d'Osrhoenae, puis devint commandeur de la legio (I?) Parthica stationnée en Mésopotamie. C'est d'ici qu'il'envoya lors de la campagne contre Clodius Albinus pour défendre les passages des Alpes, comme procurator Alpium Cottiarum. L'importance de cette mission est accentuée par le fait qu'à la tête de la petite province, gouvernée par des centenarii, cette fois on y nomma un ducenarius (PFLAUM 1960/61, 607, No. 229). Albinus, qui atteint des succès en Germanie et en Gaule contre les armées de Sévère, n'arriva jamais en Italie; il est bien possible que cela était dû au moins partiellement à Pacatianus. Il est certain qu'aprés, en récompense de ses mérites, il fût élevé au rang des comes des empereurs, signe de faveur particulier pour un chevalier (HIRSCHFELD 1905/1963, 449—450, note No. 3). Lors de l'érection de l'inscription de Vienna il gouverna Maurétanie Tingitane. Se basant sur la mention des trois Augustes, A. Stein (1917, 684-685) et H. G. Pflaum (1960/61, 607-608, No. 229) datent le texte adlecto inter comiftes AJuggg. nnn. de 198: Pacatianus accompagna les empereurs dans la guerre orientale (de même : PIR 2 I 444). C'est après cela que survient le gouvernement de Maurétanie Tingitane, dans la seconde moitié de la première décade du III e siècle. Le 6 mars 200 c'était C. Sertorius Cattianus qui réside à Tingis (AÉ, 1953, 80; THOMASSON 1960, 304), en 202 Cn. Haius Diadumenianus, qui peut-être avait été suivi par Q. Sallustius Macrinianus (ibid., 265). La mention des trois Augusti cependant, comme prouvé par les deux inscriptions mentionnées, de date pas à tout prix de 198 où encore plus tard. Dans la carrière de Pacatianus non plus. L'avancement décrit cidessus aurait été, en temps de paix, incontestable. C'était cependant au cours des guerres civiles que Pacatianus parcourut une carrière éclatante, comme partisan sûr de Septime Sévère : il n'y a aucune raison pour ne pas dater l'inscription sus-mentionnée — et les charges honorifiques y figurant — à un temps antérieur. À la fin de l'année 196 Septime Sévère était à Rome; c'était d'ici qu'il alla rejoidre à travers les Alpes ses armées pour attaquer Albinus. Il parait évident qu'il rencontra dans la province des Alpes Cottiae Pacatianus, son ancien partisan, qui aurait pu gagner de nouveaux mérites au cours des batailles contre Clodius Albinus et qu'il emmena, désormais come comes, en Gaule. Les faits historiques ne sont pas contestés par le fait qu'éventuellement ce n'était qu'après la bataille de Lugdunum que Pacatianus fût nommé gouverneur de Maurétanie Tignitane. (De même: Domaszewski 1905, 161). Ce n'était pas seulement en guise d'approbation de leurs mérites que les chefs sévèriens obtenrent les provinces occidentales importantes de l'empire, mais c'était leur tâche, comme partisans de toute épreuve de l'empereur, d'anéantir le reste des partisans de Clodius Albinus. Nous n'avons pas de détails provenant de Maurétanie Tignitane sur les partisans d'Albinus, quant à Pacatianus, il entra en sa nouvelle province comme pro legato. Si cette mission n'avait pas pour but — pareillement à celles des autres procuratores pro legato de Tingitane — l'assertissement des tribes libres de l'Atlas (Sasel 1974, 474), elle pouvait aussi être dirigée contre les ennemis encore survivant des guerres civiles. Selon cette interprétation les habitants d'italica érigèrent au printemps de 197 leur inscription en honneur de leur patron, Pacatianus, dans sa ville natale, en reconnaissance de ses mérites et de ses succès au cours de la guerre civile. En 196/197, lors de l'érection de l'inscription susmentionnée, Caracalla n'était pas encore Auguste, Geta n'avait non plus obtenu le titre de Caesar: il ne peut s'agir d'une désignation erronée, comme en 198. Dans cette époque le terme très Augusti signifie autre chose: les aspirations dynastiques de Septime Sévère. Il est bien connu, qu'afin de légaliser son règne l'empreur s'attacha en 195 à la famille des Antonins (HASEBROEK 1921, 88 — 91); sur la face des sesterces portant l'inscription L SEPT SEV PERT AVG IMP V, le revers portait le titre qu'il s'était décerné luimême: DIVI M PII F (BMC, 136); c'est à partir de ce moment que figure le nom de son grand'père nominal: Pius (CIL, VIII, 9317). A cette adoption fictive — soulignée par l'énumération détaillée de la descendance du nouvel empereur (CIL, VIII, 9317) TR P III IMP VI) ; CIL, V. 4848; VIIL 24004; CIO, 52