Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 13. 1972 – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1974)
Közlemények – Mitteilungen - Tóth István: Pierres gravées romaines du comitat Fejér dans la lapidaire du Musée d’Eger. XIII, 1972. p. 265–272.
qui uic(sit) (sic!) ann(is)/ 5 XX VI11 mer(enti) opt(imo) o(r)to ou mer(entissimo) optor (sic!) (sit) tibi te/[r(ra)] leu(is) Aur(elio) Mode(s)to uet(erano) le/g[(ionis)I~\ Ad(iutricis) Se(uerianae) et Aur(eliae) Seenuem/[ae?~\ uiu(u)s uiuis par(entibus) suis [pi(entissimis)~\ po(suit). La pierre tombale fut donc érigée par Aelius Nigrinus, soldat de la legio I Adiutrix, à la mémoire de son frère, Aurelius Victor, qui a vécu 28 ans, ainsi que de ses parents Aurelius Mode(s)tus, vétéran de la legio I adiutrix, et Aurelia Scenuemlfi?], tous les deux encore en vie. Figurant même deux fois, l'épithète de la légion nous permet de dater le monument avec certitude au règne de Sévère Alexandre (222 - 235). <23) Ce qui doit nous surprendre en lisant les noms des personnes, c'est que le nornen du fils (Aelius) diffère de celui des parents et du frère ( Aurelius ). iu) Puisque dans ce cas la date de l'inscription ne nous permet pas de penser que Aelius Nigrinus aurait reçu l'indigénat de l'empereur Hadrien encore avant son père et les autres membres de sa famille, il s'impose l'hypothèse qu'il n'était pas le fils consanguin, mais un adoptivus, c' est á dire fils adoptif de Aurelius Mode(s) tus. i25) Le nornen des autres est, probablment en rapport avec la réforme du droit civil introduite par Caracalla en 212. (2,i) En ce qui concerne les cognomina, Mode(s)tus s'emploit fréquemment surtout en Italie Septentrionale et dans la Gaule méridionale, mais se retrouve souvent en Pannonié et dans les provinces danubiennes aussi. <27) Le cognomen Scenuem\_a?~\ d'une finale incertaine mais d'une radicale certaine est un nom illyrien appartenant probablement à une personne indigène d'origine azale. (28) Le nom Victor fut très populaire dans tout l'Empire, notamment dans les familles de soldats. (29) Ainsi les personnages nommés dans l'inscription sont à regarder comme (les indigènes, ce qui est conforme avec le fait bien connu qu'il y avait, au début du III e siècle, beaucoup de soldats et de vétérans de la legio I adiutrix qui étaient des indigènes ayant obtenu tout récemment les droits civiques. (30> Dans le cas de notre Aelius Nigrinus ее nom rappelle surtout les environs d'Aquincum. <31) Son affectation militaire} — strator consularis — montre qu'il s'agit d'un simple soldat détaché de la légion stationnée à Brigetio à l'officium du gouverneur à Aquincum. Il est surprenant de trouver môme plusieurs fautes d'écriture dans l'inscription qui, cependant, ne se conçoivent pas toujours comme des erreurs du tailleur de pierre, comme dans le cas de o[(r)~]to = opto (5 e ligne). L'autre alternative de la lecture — optor — serait déjà une faute grammaticale plus grave, alors que vic(sit) — = vixit (4 e ligne) est une faute orthographique résultant de l'ignorance considérable de la langue écrite. La forme (23) Cf., J. FITZ, AArchHung, XIV, 1962, 106. (24) Le terme fráter n'est pas à interpréter comme „frère d'armes" puisque le nom du mort — Aurelius Victor — n'est pas suivi de la spécification de son rang militaire; par ailleurs, cette possibilité est exclue par le terme par(entibus) suis qui se rapporte nettement à Aelius Nigrinus. (25) Une situation similaire cf. : CIL, III, 11049 = L. BARKÓCZI, Brigetio No. 47: D. M. Aur. Ursinae sorori posuit Sep. Atta fráter, etc.; Ibid., No. 115: D. M. Gla. Verecundum . . . et Aur. Gelsianum qui et Placidum . . . Aurelius Celsinianus 7 leg. I . ad. et Ulpia Atticilla parentes infelicissimi etc. (26) ID., AArchHung, XVI, 1964, 294. (27) Cf. note No. 21 et L. BARKÓCZI, О. С, 318, s. v. (28) Cf. note No. 22 et A. MÓCSY, Die Bevölkerung . . . 189, s. v. Scenobarvus, Scenus, 71/1. (29) Cf., L. BARKÓCZI, О. С, 327, s. v. Victor, Victorianus. (30) Ibid., 272, 274. (31) Ibid., 277, quant a Aelius Nigrinus cf. A. MÓCSY, BE, Suppl. XL 1968. col. 80. Mode(s)to et l'abrévation inusitée de con(sularis) — co(n) s(ularis) appartiennent aux fautes d'écriture se retrouvant assez fréquemment dans les inscriptions en Pannonié (et des provinces danubiennes en général), et provenant de connaissances linguistiques superficielles ou de l'inexpérience dans l'écriture. (32) 3. Fragment d'épitaphe. Site: Mór (Comitat Fejér). (33) Pierre cascaire grisâtre. La table oblongue sans bordure consiste à présent de deux fragment appareillés. La côté d roi te est incomplète, il en manque àpeuprès un tiers, (fig.3.) Longueur des deux pièces : 75 cm (47 -f 28) ; hauteur : 31 cm, épaisseur: en haut 15 cm, en bas 13 cm. Originairement c'était vraisemblablement une partie d'un monument funéraire important (groupe cinéraire?); le manque de la bordure et l'épaisseur diminuant de haut en bas en sont les indices/ 34 ' Les trois lignes de l'inscription sont soigneusement gravées et bien lisibles : M(arcus) Aurelius Do[ ] /ueter(anus) ex benef(ciario) co(n)s(ularis) \leg(ionis) I ou // Ad(iutricis) ?~\ sanctissim(ae) m[atri p(osuit) ?\ C'est d'après la coutume d'ériger des tombeaux majeurs ou des groupes cinéraires que nous saurons définir primairement l'origine du monument en question; conformément c'est au premier tiers du III e siècle qu'il y a lieu de penser avec la plus grande probabilité. <35) La même époque s'impose comme date d'origine en vue des belles formes des caractères et du nombre relativement bas des ligatures (2 e ligne: benEF), ainsi que de l'emploi fréquent d'attributs éthiques comme sanctissimus et autres. (3C) En ce qui concerne le nom du donateur, nous n'en connassions aven; certitude que M(arcus) Aurelius, alors nous devons renoncer a compléter le cognomen puisqu'il y a encore beaucoup d'autres possibilités en plus des deux alternatives les plus fréquentes: Do\mitius~] et Do[natus~]. (37) Le nornen gentile lequel doit peut être son origine a l'un des empereurs Marc Aurele, Commode ou Caracalla, ne laisse pas identifier l'origine du personnage. Par le fait que les monuments funéraires plus grands et plus coûteux sont à observer en Pannonié Orientale surtout parmi la population orientale, <38) c'est peut-être une famille orientale que nous puvons supposer dans ce cas. Il est surprenant que la légende ne nomme pas le défunt à la mémoire duquel l'épitaphe fut érigée. Vu que dans la forme actuelle de l'inscription le nom de personne n'y aurait pas de place, nous supposons qu'il était inscrit sur une autre table, à une autre partie du monument. 4. Fragment d'épitaphe. Site inconnu. Grès d'un gris jaunâtre, tes poreux, (fig. 4.) Largeur: 45 cm, hauteur: 36 cm. Epassieur inégale, maximum: 20 cm. (32) ID., BE, Suppl. IX, 1962, 767, avec littérature complémentaire. ID., Die Gesellschaft und Romanisation in der römischen Provinz Moesia Superior. Budapest, 1970, 212. (33) M. SZMRECSÁNYI, О. С, 5. (34) Le manque de la bordure porte à supposer l'incorporation dans un cadre architectonique. Cf., L. NAGY, Bp. Tört., I, 1942, 479. (35) Ibid., 473, 479.; A. MÓCSY, BE, Suppl. IX, 1962, 726. (36) Cf., G. AIJFÖLDY, Die Personennamen in der römischen Provinz Dalmatien. Heidelberg, 1969, 29. (37) Cf., A. MÓCSY, Die Bevölkerung. . . 172, L. BARKÓCZI AArchHung, 16, 1964, 310.; I. KAJANTO, The Latin Cognomina. Helsinki-Helsingfors, 1965 7 s. v, (38) L. NAGY, О. С 268