Alba Regia. Annales Musei Stephani Regis. – Alba Regia. Az István Király Múzeum Évkönyve. 4.-5. 1963-1964 – Szent István Király Múzeum közleményei: C sorozat (1965)

Tanulmányok – Abhandlungen - †Csemegi József: Fragment d’une frise romane provenant de Szabadegyháza. IV–V, 1963–64. p. 129–133. t. XXXV–XXXVI.

Fragment d'une frise romane provenant de Szabadegyháza Le Musée Lapidaire des ruines de l'ancienne Basilique de Székesfehérvár fut enrichi na­guère de quelques pierres taillées très significa­tives, provenant du Moyen Age. Parmi ces ves­tiges il se trouve un qui est surtout remarqu­able. C'est un relief à figures dont J. Fitz fut le premier d'en rendre compte dans le commu­niqués du Musée István Király (István Király Múzeum közleményei, Székesfehérvár) 1 , le ju­geant comme un fragment de Cène (PI. XXXV, 1—2). Cette pierre sculptée vient de Szabadegy­háza, du mur d'une chapelle baroque tardive du cimetière, où elle a été murée — secondaire­ment — avec une autre pierre à ornements dé­coratifs. Szabadegyháza a été dénommé ainsi après 1945. (szabad = libre). Le nom du village dont il s'agit avait été auparavant Szolg aegv­háza (szolga = serviteur, serf; egyház=église). ce qui permet d'en déduire de toute évidence que ce village était originellement une agglo­mération de serf d'une église médiévale. Et, si la supposition de György Győrffy dans son étude: ,A tatárjárás pusztításának nyomai hely­neveinkben" (Traces de l'invasion tartare dans la dénomination de nos localités) se tient, no­tamment, que les villages détruits par les Таг­tares — ayant appartenu à l'Église — et recon­struits plus tard à leurs emplacements, ont ob­tenu leur nom ajouté par le complément . . . egyháza 2 (qui veut dire: appartenant à l'Église); il est bien probable que cette agglo­mération date des temps d'avant 1241. Mal heuresement, il ne nous en est resté aucune donnée écrite du Moyen Age, ce n'est qu'en 1695 que l'on fait mention de la localité rappe­lée pour la première fois.' 3 La chapelle tombale d'où provient notre re­lief en question, se trouve du côté haut de Szabadegyháza, et selon toute vraisemblance, elle fut érigée autour de 1800. Notamment, ce terrain a été acheté par Tamás Marich — an­cêtre de la famille Szögyéni-Marich — et, il 1 A székesfehérvári középkori bazilika (Basilique du Moyen Age de Székesfehérvár. Série В., No 2. Éditon 2. 1958., Ed. 3. 1960, p. 25, No .116. — Le relief fut publié pour la pre­mière fois par K. CSANYI, encore en état emmuraillé. — Néhány szobrászati emlék az Árpádok korából (Quelques sculptures de l'époque des Árpád: Album mémorial de K. Lyka, Budapest, 1944, p. 114, 3, et fig. 4. — Il a regardé le relief comme fragment d'une Cène; donc cette déter­mination provient de lui. 2 Emlékkönyv a Turkevei Múzeum tízéves fennállására. (Al­bum du Musée de Turkeve pour la dixième anniversaire de son existence.) Turkeve, 1961, p. 35. Î est bien probable que la construction de cette chapelle est à rattacher à sa personne/ 1 Le fragment parallélipède dont il s'agit, n'est relativement pas de grand volume, n'ayant que 7 43x39x39 cm. Le champ frontal représente des figures en relief, installées dans l'arrière plan ayant une table mise devant eux. Le tableau > 7 sculpté se trouve bordé en haut et en bas de larges bandes en lisières, lesquelles, cependant, manquent des deux côtés latéraux, sans doute parce que la composition s'étendait sur les deux côtés en forme de frise. Donc, cette pierre 2 sculptée n'est, à vrai dire, pas un fragment, mais un des éléments de la frise d'autrefois. ' Notamment, les faces latérales, ainsi que les 1 faces inférieure et supérieure, sont grossière­- ment ouvrées, et ne montrent aucune trace de cassure (PL XXXV, 2). Donc, notre tableau > sculpté a dû être une partie d'une frise laquelle ; a été soutenue par son côté inférieur; quant à la frise-même, elle se formait par une disposition [ juxtaposée d'éléments pareils au nôtre; c'est 1 sur ce champ étendu en bandeau que se dévelop­pait la composition entière de l'imagier. Ainsi ' notre relief n'a pas pu être le fragment d'un linteau, vu que dans ce cas-là les côtés latéraux devraient présenter une surface brisée. Mais la hauteur relativement modeste de la pierre taillée (montrant en même temps la hauteur de la frise-même), n'admet aucunement de cher­L cher la place de ce relief en bande trop haut car le sujet n'en aurait pu être distingué. Ainsi faut-il rejeter l'idée que cet élément de frise vient d'une corniche, telle que nous en voyons dans le choeur de l'église de Selles-sur-Cher. 5 Par contre, il n'est pas exclu que notre image sculptée eut été une partie du tympan d'un por­tail, composé du plusieurs éléments sculptés. • Notamment, on en trouve assez d'exemples dans l'architecture romane, et la dimension relative­• ment petite de notre relief de Szabadegyháza y répondrait bien. Mais peut-être l'accès de la vérité en est la supposition qu'il appartenait à 3 J. KAROLY: Fejér vármegye története, V. (Histoire du comitat Fejér) Székesfehérvár, 1904, p. 362-3. 4 Voir encore: G. F. SZABÓ (rédacteur): Fejér vármegye és Székesfehérvár sz. к. város általános ismertetője és cím­tára az 1931-32. évre (Comptes rendus et annuaire munici­pal du comitat Fejér et du chef-lieu Székesfehérvár pour l'année 1931 et 1932, p ú'56 — M. SCHNEIDER — V. JU­HÁSZ (rédacteurs): Fejér vármegye (Comitat Fejér, Bp. 1937, p. 127. Ces deux ouvrages s'appuient en majeure partie sur les données de J. Károly. 5 J. BAUM: Romanische Baukunst in Frankreich, Stuttgart, 1910. PI. 146. 129

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