Fitz Jenő (szerk.): The Celts in Central Europe - István Király Múzeum közelményei. A. sorozat 20. A Pannon konferenciák aktái 2. (Székesfehérvár, 1975)

V. Zirra: Influence des Geot-Daces et de leurs voisins sur l'habitat celtique de TRansylvanie

I' ifí- 4 : Eléments culturels laténiens et des certaines civilisation locales de l’Europe orientale, dans le facies celtique de Transylvanie. On ne saurait établir pour l’instant un pourcen­tage précis du nombre des tombes mises au jour dans les nécropoles de La Tène de Transylvanie, ou parmi les vases d’offrande se rencontrent aussi des exem­plaires travaillés à la main; néanmoins, d’après les informations dont nous disposons à cet égard, on peut affirmer que ce nombre ne dépasse pas 15 à 20% du total des tombes déconvertes dans les nécropoles de Aradul Nou, Bratei —Aţei, Cepari, Ciumeşti, Cur­­tuişeni, Dezmir, Giriş—Tărian, Sanislău et Şeica Mică. Notons que souvent le grand vase à ailerons occupe une position centrale par rapport aux autres récipients tournés alors que le reste des vases de tra­dition hallstattienne est disposé n’importe où, parmi les autres (Pl. VIII,2— S). Sous le rapport chronolo­gique, on constate que les formes faites à la main accompagnent la poterie laténienne pendant toute la durée de l’habitat celtique de Transylvanie, c’est­­à-dire du IVe au IIe siècle av. n. è. Les agglomérations de l’époque de La Tène explorées jusqu’à présent ont révélé la même situation; l’unique donnée qu’elles fournissent en plus, est que les formes céramiques à la main sont plus nombreuses, sans que leur fré­quence soit la même car les écuelles et les vases bico­­niques sont plus nombreux que les grands vases à ailerons. Pour clore le chapitre des influences locales sur la culture laténienne de Transylvanie, nous signalerons une découverte encore inédite. Il s’agit de la nécro­pole de Curtuişeni, où une tombe celtique encore iné­dite a livré un vase fait au tour mais décoré d’aile­rons sur la panse(85). Le potier de la communauté celtique de Curtuişeni s’est sans doute servi des mo­tifs caractéristiques ornant les grands vases autoch­tones. C’est un témoignage palpable, dirions-nous, de l’influence autochtone s’exerçant sur le répertoire céramique des Celtes de Transylvanie. Ce n’est pas encore le cas, pensons-nous, de tenter dès à présent un bilan définitif des éléments de culture locale ayant pénétré dans la civilisation celtique de cette partie de l’Europe. Il semble pro­bable que leur nombre soit encore plus important et que certains d’entre eux se soient manifestés dans d’autres domaines aussi, plus difficiles à saisir. Ce qu’on peut toutefois avancer, sans trop risquer de se tromper, c’est que l’ensemble de ces influences adoptées et adajrtées à la culture celtique locale a contribué à former un faciès culturel régional, diffé­rent en quelque sorte, des manifestations classiques de La Tène développées dans le Centre et dans l’Ouest de l’Europe. C’est tout particulièrement ce faciès qui a donné une impulsion à la naissance et à la cristallisation de La Tène dacique au Ier siècle avant n.è., agissant aussi, d’une manière générale, sur l’ensemble de la culture daco-gétique de la fin du Ier millénaire (fiq. 4). Bucureşti VI. Zirra (85) Aimable information de M. N. Chidiosa n, 1978.

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