Somogyi Árpás: A Vladimiri Istenszülő ikon XV. századi másolata Székesfehérvárt - István Király Múzeum közelményei. A. sorozat 5. (Székesfehérvár, 1957)

enfant, est connue dans la littérature professionnelle sous le nom de „Vierge de Vladimir". Leur prototype en est la fameuse icône d’origine byzantine, du Xllè siècle, qui se trouve actuellement aux Galeries Ttrétiakoff. Selon les chroniques l’icône célèbre se trouvait en Russie dès 1155. (Illustration 2)12. C’est en bateau que l’icône fut apportée de Constanti­nople,13 d’abord à Vudhgorod," puis, comme cadeau princier, à Kiev.15 En 1155, André Bogolioubski la porta à Vladimir, d’où elle fut transportée en 1395 par Dimitri Donskoi à Moscou, pour être placée dans la cafhétrale Ouspenski.16 L’icône devait jouer un rôle important sur la terre russe. Sa popularité atteint son apogée lorsque Tamerlan et ses guerriers rebroussèrent chemin.17 Depuis son érection à Moscou en 1395, on la considère comme le palladium de la Russie.18 La „Vierge de Vladimir” était un sujet favori dans la peinture d’icônes russe. Pour la distinguer des autres icônes de la Vierge, la représentation de la mère embrassant et cajolant son enfant fut ornée de l’épithète „Oumilénié" (Eleusa). Les antécédents de l’inconographie remontent jusqu’à Byzance, ainsi elle apparait déjà parmi les fresques de la nouvelle église de Tokale Kilissi (963—969)19, mais on la retrouve dans la peinture de miniatures du Xie siècle également. Sa popularité en Russie étendit sa renommée, et le moyenâge la classe parmi les chefs—d’oeuvre. Elle continue de réapparaître dans la peinture d’icônes russe au cours des siècles successifs. La beauté de l’oeuvre byzantine ne esse d’inspirer l’art des maîtres: Roublev, Prokopius, Tchirine, Simon Ouchakov et d’autres. Les compositions des peintres d’icônes russes rappellent souvent cette icône du Xllë siècle. Or, le portrait de la Vierge conservé parmi les souvenirs de l’église grecque orthodoxe de Székesfe­hérvár, avait pour modèle cette icône byzantine. Bien que notre icône s’efforce de rendre fidèlement la composition de l’icône d’André Bogolioubski, elle est loin d’être une imitation de l’oeuvre byzantine. Ici, il y a lieu de mettre au net le rôle des copies dans la peinture d’icônes. La valeur des copies n’est pas analogue à l’importance secondaire des copies dans le sens de la.peinture européenne. Le peintre d’ icônes, tout en adoptant la composition de son modèle, n’est nullement un copiste servile. La composition était liée par des canons sévères, il fallait donc l’adopter de rigueur, tout en laissant la liberté à l’esprit créateur individuel de se manifester dans l’exécution des détails, le choix des tons, le traitement des plis et ornements des tissus, le façonnement des visages. Les traits individuels manifestés malgré la composition liée les distinguent des copies strictement dites. Cette façon, de copier librement permettait maint écart de l’original. Ces circonstances spéciales doivent être prises en considération dans le 11

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